Lexique de mots clés avec citations extraites des « Lettres de Pierre »
Nous vous proposons cette nouvelle rubrique concernant le premier « messager christique » français, Pierre Monnier, avant Paqui, Roland de Jouvenel, puis Arnaud Gourvennec.
Pierre Monnier est jeune officier de l’armée française quand éclate la première guerre mondiale, il tombe à la tête de ses hommes, le 8 janvier 1915, sur le front de l’Argonne, dans le Bassin parisien. Il avait 23 ans. Quelques semaines après sa mort, sa mère, Cécile Monnier, entend la voix de Pierre qui l’appelle par trois fois :
« C’est toi, Pierre ?
– Mais oui, Maman ! Ne crains rien, je suis vivant ! »
Ce fut la seule fois qu’elle entendit la voix physique de Pierre. Mais trois ans plus tard, le 5 août 1918, Pierre lui souffle intérieurement : « Ne pense à rien ! Écris ! ». Comme Pierre, Louis Monnier, son père, est de religion protestante. Aussi ne croit-il qu’à la « Résurrection des Derniers Jours ». Il pense donc que ces communications ne sont qu’illusions du subconscient de son épouse, tellement anéantie par le chagrin qu’elle construit une relation fictive avec son enfant.
Mais, à la lecture des messages, force lui fut de constater qu’ils ne pouvaient en aucun cas provenir du mental de Cécile Monnier, incapable de par sa culture et son éducation d’inventer ce qu’elle écrivait. Il y avait dans ces textes une hauteur, une élévation qui portaient indubitablement l’empreinte de l’intelligence et de la personnalité de Pierre. Il fallait admettre l’évidence : la résurrection immédiate, la survivance.
Ces messages traitaient de sujets inconnus de Cécile qui ne les comprenait qu’après lecture de ce qu’elle venait d’écrire : « J’entendais en quelque sorte par intuition, je sentais avec une absolue certitude que ces pensées n’étaient pas les miennes. Le message est indépendant de moi… »
Et la communication se poursuivra presque chaque jour pendant dix-neuf ans, nous laissant, de 1918 à 1937, près de trois mille pages de messages reçus non pas par « écriture automatique, mais par inspiration consciente (écriture inspirée), ou locution intérieure.
C’est Mme Sylviane Dupaix Le Breton, adhérente du MDE Arnaud Gourvennec, qui a rassemblé sous forme de lexique, les passages qui lui « parlaient » le plus, extraits des 7 volumes intitulés « Les Lettres de Pierre ». Cet impressionnant travail lui a pris plusieurs mois, évidemment.
Un nouveau terme du lexique, ici, chaque semaine
LEXIQUE
Pourquoi Dieu envoie t-il nos âmes dans cette chair corruptible, c’est un mystère ! Cependant, il y a un motif que vous comprendrez facilement : c’est une épreuve, que vous pourriez comparer à celle d’un examen sur terre – l’âme sous cette enveloppe connaît des difficultés, des tentations, mais aussi des possibilités, des occasions de victoire – c’est en quelque sorte l’étude, l’exercice- quand l’âme a subi victorieusement cette épreuve morale, elle peut être classée dans telle ou telle catégorie –
Les âmes qui refusent de soumettre leur volonté à celle de Dieu, par amour et dans l’amour, retournent au néant – la patience de Dieu a donc une limite ! il serait dangereux de ne pas s’en souvenir – (t1p96)
Chaque créature venue de Dieu (du ciel) sur la terre, et retournant au ciel, à Dieu, en quittant la terre, est « une » – l’âme humaine est réellement immortelle ; un changement quelconque dans l’individualité de l’âme, et l’immortalité deviendrait irréalisable – si la continuité du caractère propre à chaque individu devait cesser, au passage dans la vie de l’esprit par la mort du corps, l’immortalité serait un leurre – (t6p115)
Pour votre être psychique (spirituel), il n’y a pas non plus de solitude absolue : la solidarité qui unit étroitement entre eux les éléments constitutifs de la création, ne fait pas d’exception dans ses lois – votre âme évolue dans la société des autres âmes – vous vous croyez moralement seuls parce que vous n’avez pas encore le soupçon de cette solidarité des membres de la famille divine – dans cette famille dont Dieu est le Père, vous pouvez admettre toute personne créée.. toutes choses en somme-
Vous voici donc devant Dieu, entouré de vos frères (comme vous, en exil) écoutant la parole des messagers de la « bonne nouvelle » et vous vous sentez isolés ! perdus ! inutiles à ce qui n’est pas votre vérité, exprimée, à la fois intrinsèquement et extrinsèquement ! – la solitude n’est pas ! mais vous confondez l’individualisme avec l’isolement – Devant votre Dieu, vous formez un individu séparé, et cependant vous faites partie d’une réunion d’âmes, famille d’âmes qui évoluent en même temps que la vôtre, et ne peuvent se dissocier, ni perdre le contact fluidique : c’est-à-dire, la cause qui maintient ensemble ce groupe, destiné à réagir par influence mutuelle, et à s’élever d’un pas égal, sans se séparer – ceci est la solidarité – comprendrez-vous toutes ces lois qui vous semblent étranges , parce que vous êtes encore loin des preuves dont votre matérialité recherche toujours l’appui ?
Nous avons sur la destinée de nos frères, une responsabilité bien sérieuse, entrainés, par famille d’âmes, dans l’orbite qui va toujours rétrécissant son évolution circulaire, pour se rapprocher de plus en plus de Dieu, nous devons nous aider les uns les autres, afin d’arriver sans diminution spirituelle, à ce Dieu qui nous attire – (t2p315)
Voila pourquoi, Dieu ne laisse pas les membres d’un groupe d’âmes se désintéresser les uns des autres – vous n’avez toujours pas réalisé autour de votre âme, (je ne dis pas votre personne physique) la présence des esprits qui vous ont devancés ; elle s’est constamment accomplie cependant – mais par l’oubli, vous pourriez amener la rupture de l’union effective que vous éprouvez psychiquement, et ne jamais pressentir ces présences immatérielles –
Il y a dans la tristesse qui accompagne le sentiment de solitude morale un réflexe de la tristesse de votre âme : votre insuffisance spirituelle la prive de la communion avec les âmes qui l’environnent –– (t2p316)
Vous ne savez pas quelle entité objective, est en réalité, une « âme » ! pour vous les âmes, sont de vagues nébuleuses, flottant dans l’erraticité céleste, lorsque vous cherchez à vous représenter les parcelles immortelles d’une humanité délivrée de son corps de chair – il n’en est pas ainsi – l’âme a une constitution tout aussi bien que le corps animal – et son corps (le corps spirituel) existe, avec ses facultés spéciales, appropriées au nouvel état qui est devenu son existence –
serait-il logique que Dieu eût combiné cet admirable instrument, votre corps temporel, pour arriver, dans un monde supérieur, à donner, comme logis définitif de sa fille spirituelle l’âme, un entourage diffus, inconsistant, qui ne serait plus qu’une masse fluidique contenant un noyau vivant – (t2p316)
Que Dieu est bon ! s’il était besoin de la science pour arriver à lui, nombreux seraient les cœurs délicats, et légions les âmes pures, qui resteraient dans les « ténèbres du dehors » ! – Mais ces ténèbres sont réservés à ceux qui ne «veulent pas aimer » uniquement à ceux-là – le jugement du Christ ne s’exerce pas contre les ignorants, mais contre les indifférents égoïstes – cependant, lorsque par un raffinement de l’intelligence cultivée, l’âme entrevoit la possibilité de vivre d’avance dans la lumière, révélée au moyen de la science, elle doit se diriger vers cette clarté, dont elle éclairera, non seulement sa route, mais celle des autres âmes (t2p168)
Les créatures appellent les âmes à l’habitation dans la matière, selon l’ordre de Dieu – je crains de ne pas vous faire comprendre la différence spirituelle ente le souffle de Dieu (qui habite l’âme comme l’âme habite le corps) et ce qui est en réalité l’âme –
Cette âme, que les parents vont « installer » dans un corps, prend la personnalité du corps – le souffle de Dieu dans l’âme, garde le contact immarcessible avec l’âme qui est la lumière du corps ; ce souffle est la lumière de l’âme, le centre autour duquel toutes les forces immanentes de votre corps et de votre âme gravitent éternellement – Dieu en vous – seule parcelle de votre égo qui, étant Dieu en vous, peut proclamer comme Dieu lui-même : « je Suis » – cela, c’est la personnalité qui demeure, qui « est » et qui est appelée à l’éternité – (t2p113)
Une seule chose demeure individuelle dans la progression incessante de la création, c’est le centre de la vie de l’âme qui appartient à tout être émané de Dieu – le caractère de l’âme doit évoluer et se purifier, mais l’individualité de l’âme étant un fragment de la perfection, reste immuable ; c’est le souffle de la vie essentielle (Dieu), souffle d’une spiritualité sans mélange, qui ne peut se démontrer, parce que la spiritualité arrivée à sa perfection, n’a plus en elle rien qui se puisse énoncer par un raisonnement, même de l’esprit – ce noyau vivant, fragment parfait de la perfection, n’a plus à se perfectionner ; c’est le centre du monde humain, personnifié dans l’homme « qui sera » – l’âme est immortelle, si elle reste ce que Dieu a voulu qu’elle soit lorsqu’il s’est séparé d’une de ses parcelles constitutives, au profit de chacune des âmes que doivent engendrer ses créatures – humaines ou autres – le centre de l’âme, c’est Dieu en vous, donc la perfection définitive, et qui a toujours été : tel est le don de Dieu – (t2p113)
Tu me demandes comment l’âme issue de l’union conjugale peut être à la fois nouvellement née et cependant évoluée – ceci restera pour vous presque inexplicable, mais je t’ai rappelé que le processus de la naissance du corps, qui confère aux parents le rôle de pro-céateurs, n’amène cependant pas à l’induction qui exclurait le rôle de Dieu dans la constitution de l’être né de l’intervention humaine – vous reconnaissez que ce jeune corps est formé de matière en circulation ; vous ne pourrez pas raisonner rationnellement ces phénomènes, car leur mécanisme est exposable, mais non point l’origine initiale de ce qui l’explique –
Il en est de même pour les âmes ; elles sont formées de substances spirituelles créées par Dieu ce que j’appelle les « possibilités d’âmes » ; c’est-à-dire, une force immanente, partie directement de la pensée créatrice de Dieu, répandue dans l’univers, et que l’action conjugale appelle à la naissance définitive –
Pour l’humanité, la terre est la dernière sphère d’évolution physique – c’est pourquoi les forces psychiques sorties de Dieu ont déjà parcouru des périodes évolutoires que je ne puis te démontrer actuellement, mais dont la formation de l’âme consciente de l’homme est la dernière épreuve – ne perdez pas de vue que la terre est un monde, parmi des myriades incalculables –
En vous entraînant dans cet infini et cet inconnu, je crains de vous troubler plus encore – Comme le disait Saint Paul, « nous devons apporter le lait spirituel nécessaire à l’enfant qui vient de naître, non pas le pain trop chargé de richesses nutritives » elles risqueraient de briser votre organisme psychique, qui ne peut encore les assimiler – (t2p110)
L’âme, (votre âme, encore incarnée) garde un contact persistant avec l’invisible ; si vous saviez entrer dans le « lieu secret » où se trouve Dieu pour y prier, y méditer, votre vie matérielle serait puissamment influencée par la vie de votre âme, et celle-ci réagirait sur vos décisions, vos pensées, vos impulsions – Mais, le sanctuaire saint où se trouve la véritable Hostie, le temple transcendant qui est en vous, reste le plus souvent désert et portes closes – Vous y pénétrez les jours de grandes émotions, douloureuses ou joyeuses, mais vous devriez, selon le conseil du Maître : « entrer dans ce lieu consacré où se trouve votre Père, et lui apporter vos requêtes et vos louanges – votre corps est un temple et l’esprit de Dieu habite en vous – pénétrez-vous bien de cette pensée anoblissante et fortifiante : vous portez Dieu en vous – -(t2p56/57)
La pensée de cette « vie de l’âme » te fait croire à une vie séparée de celle de la chair, mais ce n’est point là ce que je dis, car si vous avez dans votre être complet, l’esprit, l’âme et le corps, ainsi que la Trinité sainte, vous constituez cependant un ego unique et responsable – toutefois, l’âme qui est la personnalité de l’esprit comme du corps, a des responsabilités profondes connues d’elle en dehors de votre conscience animale, et qui réagit sur votre concept des choses –
Dieu tient compte de toutes ces causes cachées d’actes bons ou mauvais : vous serez jugés en toute justice – ce qui est chez vous conscient, volontaire, pèsera dans la balance à côté des mouvements que vous appelez « spontanés » , et qui ont leur origine dans les régions spirituelles – vôtre âme possède une science que votre être animal ignore (t1p423) – ne vous mettez pas en souci ; Christ est la justice de Dieu : Dieu a envoyé son Christ comme Fils de l’homme, afin que son jugement soit parfaitement juste – rappelle-toi la parole inspirée de Jean « le Père a donné au Fils l’autorité d’exercer le jugement parce qu’il est le Fils de l’homme » (t1p423).
Les motifs de la vie terrestre sont en lumière : « l’homme est sur la terre pour aimer – et vous demeurez surpris du désordre actuel ! le plus faible hait le plus fort, qui le dédaigne, et les nations se demandent comment elles établiront la paix entre les peuples !
Égoïstes dans votre famille, dans votre pays, dans votre église, comment seriez-vous scandalisés de l’égoïsme des peuples, dressés les uns devant les autres ? comment seriez-vous surpris du chaos qui règne ? (t4p225)
Si l’amour disparaît, Dieu serait vaincu par le Mal – le salaire du péché c’est la mort – la mort triompherait – Toute vie venant de Dieu ne peut se perpétrer que dans l’amour – la négation de l’amour conduit au néant de l’humanité, arrachée par sa racine au germe initial qui fait sa qualité vivante, s’étiolerait jusqu’à sa disparition – L’amour de Dieu subsisterait (l’homme n’est pas sa seule création), mais la race humaine ayant perdu l’amour, perdrait dorénavant la possibilité de la vie éternelle – (t1p215
L’égoïsme met la personnalité individuelle au-dessus de la personnalité divine – l’égoïsme refuse l’acception du sacrifice – par sacrifice, je n’entends pas toujours un sacrifice qui transforme une existence, tel qu’il est demandé lors des guerres par ex., mais aussi les petits sacrifices de la vie quotidienne –
Dieu met en balance votre amour pour vous-même et votre amour pour le prochain, et vous invite à faire triompher le second jusqu’au renoncement au premier –
Aimez, aimez, enfants de Dieu, jusque dans les menus détails de votre existence – (t1p160)°
La volonté de Dieu c’est l’amour, et l’établissement du règne de Dieu, c’est le triomphe de l’amour parmi les hommes ; l’Evangile, Christ, c’est l’amour – vous cherchez des formules compliquées pour trancher les questions nationales ou sociales ; vous n’y arriverez point tant que vous n’aurez pas compris que tout se résume dans l’amour – l’égoïsme est la base de toutes les injustices, y compris internationales –
Dans la vie modeste de chaque famille, si Jésus-Christ, l’amour divin, régnait comme un maître tendrement obéi, si chacun de vous renonçait à soi-même pour donner tout son amour à ses frères, quelle paix ! (p 376 t 1)
Dans le rôle terrestre, le devoir de chaque jour est simple : il s’agit d’aimer –
la simplicité, c’est le sacrifice consenti et joyeux pour l’amour des frères – (t6p70)
Servir ne veut pas dire abdiquer, mais commander à sa volonté, à son amour-propre – servir c’est aimer – je ne veux pas dire que l’obéissance exclut l’âme du devoir de diriger, mais diriger ses frères, c’est en réalité donner l’exemple, et ce n’est pas obliger autrui à des actes dont on se dispense soi-même – « donner l’exemple » fut la méthode de Jésus – donner l’exemple est un fier devoir ! mais c’est un devoir qui impose l’humilité, car cela nécessite de se plier soi-même aux règles du labeur commandé – demandez l’esprit de simplicité –
Poussez la simplicité jusqu’à donner l’exemple dans les plus petites choses comme dans les grandes n’est réalisable que par l’amour : demandez l’esprit d’amour –
N’exigez donc point l’impossible à ceux qui vous entourent, enseignez-leur la grandeur de la simplicité et de l’amour, en les aimant, tout simplement –« Je suis doux et humble de cœur » a dit Jésus – (t5p168)
Que pourrions nous dire à nos frères qui sont dans la mort et qui errent dans la nuit, si ce n’est comme parlait Jésus « pardonnez, parce que Dieu pardonne ! » que pourrions-nous apprendre aux bien-aimés si anxieux de s’instruire ? si ce n’est le meilleur, c’est-à-dire, l’amour, toujours l’amour ! (t5p46)
Pourquoi vous étonner du thème constant de mes messages – c’est là le sujet unique et éternel, puisque c’est l’expression définie de Dieu ! Dieu étant l’amour, aimer, c’est exprimer Dieu (t5p43)
La charité, n’est-ce pas le reflet même de Dieu ? sans la charité, rien n’existe qui puisse durer, car l’homme ne pratiquera les plaisirs dépouillés de l’amour, que pour échouer dans le néant – voilà pourquoi j’ai voulu vous montrer dans l’amour, l’unique raison d’exister –
Hélas ! l’église multiplie les cérémonies et les pénitences d’une part, et d’une autre les discours et les remontrances… mais sans la charité, tout cela n’est que la « poursuite du vent » dont a parlé le sage antique – (t5p32)
La charité excuse tout, elle espère tout, elle supporte tout – continuez à lire et méditer – il y a trois grandes choses : la foi, l’espérance et la charité, mais la plus grande des trois, c’est la charité ! – pourquoi cela ? l’espérance sera changée en certitude, imparfaite et atteindra la perfection ! la foi ? quand même vous auriez la foi jusqu’à transporter des montagnes, sans la charité, vous ne serez rien ! une seule chose ne périra jamais ; la charité, car la charité c’est Dieu !
En vous rappelant ces textes, j’ai voulu rassurer votre pensée religieuse, et montrer comme idéal de la vie chrétienne, ce déploiement de charité qui fait ressembler l’existence terrestre à celle du ciel- or, pour pratiquer la parfaite charité, il faut se détacher de tout ce qui l’épuise et la ruine : l’impatience, l’envie, l’orgueil, l’irritation et l’égoïsme… en résumé, se renoncer soi-même, puisque l’amour de soi est la cause de toutes les faiblesses (t5p33)
Bien souvent, ma voix s’est appliquée à vous redire ce message … mais toujours mes maîtres et mes guides me conseillent de renouveler cet effort particulier : « vous dénoncer l’amour, qui explique le ciel et la terre, Dieu et les hommes, la nature divine et le rôle humain, la lumière qui est le Christ, la vie qui est le Christ, la vérité qui est le Christ… encore et toujours l’amour » (t4p377)
Dieu produit de l’amour, il rayonne de l’amour – si vous voulez demeurez dans la tradition sacrée de cette filialité (que vous avez le droit de renier), il faut aimer – (t4p376)
N’oublies pas que les proches (parents, amis) sont eux aussi les « hommes que tu dois aimer » et qu’il ne faut pas négliger le devoir d’amour à leur égard, pour exercer uniquement une lointaine justice – mais tout le programme exclura impitoyablement le souci de soi – le devoir d’aimer vos frères, c’est Christ en vous –
Le devoir de l’homme c’est aimer – il n’y a pas de petits devoirs, ni de grands devoirs, il y a un seul devoir : aimer – (t4p302)
Voici la conclusion de toute l’odyssée humaine : s’épanouir dans l’amour ! Christ est l’expression intégrale de cet amour ! et c’est pourquoi, il a pu dire qu’il était « le premier et le dernier » – rien n’a été fait sans Christ : « il est le commencement et la fin » – son apôtre bien aimé enseignait ainsi l’évangile du Maître : il disait l’essentielle vérité – la lumière projetée sur l’omnipotence indispensable de l’amour, c’est la plus grande différence qui sépare le ciel (monde spirituel, éternel) de la terre (monde temporel) –
En vivant au milieu de vous, Christ vous montra l’apparence humaine de l’amour, tel qu’il doit se manifester entre vous sur la terre ; en reprenant sa place dans le sein de Dieu, Christ témoigne de l’équipollence de l’amour des hommes, et de l’amour exclusivement spirituel de Dieu Modèle – il n’y a donc plus qu’à imiter joyeusement l’exemple qui vous est donné –
Direz-vous que vous ne sauriez aimer tous vos frères ? mais Dieu, lui les aime ! vous prétendez faire un choix ! Dieu ne fait pas de choix ! le Christ sauveur va chercher la brebis perdue ! et vous , vous jugez sévèrement ceux qui vous entourent ! Vous refusez de les aimer !
Vous êtes surpris de mon insistance !! Il n’y a rien de mieux à vous dire ! la sérénité qui fait de nos sphères le pays magnifique de la joie sainte et éternelle, c’est l’amour ! il est à votre portée, vous le connaissez, il vous est admissible ! l’amour ne s’épuise point, mais se renouvelle, à mesure que vous le donnez sans réserve – (t2p433)
Le grand mal dont souffre le monde, c’est le manque d’amour ! sur ses terrains incultes et sauvages, jetez une flamme d’amour, elle détruira les fleurs du mal – telle est votre mission que vous négligez –
maintenant, le monde déçu exige l’amour ! et cette exigence devient de la haine ! l’amour est mort par votre faute, et lorsque meurt l’amour, la haine prend sa place ! –
L’amour est retourné aux sphères spirituelles, et la haine règne sur la terre anxieuse – l’église n’a pas su sauver ce joyau précieux des atteintes du mal, et l’œuvre entière du Christ est compromise – (t2p353)
Cessez de vous tourmenter ! la pierre philosophale c’est l’amour ! quand vous aurez découvert l’importance absolue de l’amour, vous n’aurez plus besoin de sonder les arcanes de la philosophie : vous connaîtrez la réponse à toutes les questions, à tous les problèmes, puisque l’amour, c’est Dieu !
Voila pourquoi votre âme est angoissée et anxieuse … pourquoi la mort garde pour vous son épouvante … pourquoi les mystères de la vie vous accablent et vous découragent ! vous ne savez plus que toutes les manifestations de l’amour sont autant de rayons, issus du centre divin qui créa la vie, la prolonge, la propage, et enfin, la recueille de nouveau par une sorte de réverbération spirituelle – vous pourriez le constater si vous le vouliez.. si vous saviez vous y appliquer sérieusement : c’est le principe essentiel – votre âme reçoit de Dieu l’impulsion de la vie, elle poursuit sa course vibratoire individuelle, puis à son tour, étend ses ondes convergentes et rayonne jusqu’à Dieu … tel un miroir qui reçoit les rayons du soleil, et les renvoie en gerbes lumineuses vers l’astre qui lui en fit don – il en est ainsi de l’amour véritable –
L’humanité doit absolument ressaisir la signification de l’amour et ses conséquences – Or le Père céleste multiplie moyens, secours, exemples , pour vous amener au résultat essentiel, le seul indispensable, c’est l’influence de son Christ…. l’Esprit, l’instructeur, le consolateur capable de comprendre toutes les nuances de toutes les douleurs humaines – Dieu est amour, Jésus est amour – ils sont Un dans l’amour- Jésus a promis « mon Père et moi nous ferons notre demeure en vous « ! (t2p286)
Dieu veut pour vous l’apprentissage de l’amour par les choses de la terre, afin que vous pratiquiez plus purement l’amour lorsque vous serez délivrés – c’est l’amour qui est la vie éternelle ! (t2p123)
Commencez par vous aimer vous-même : aimez votre Dieu, aimez son peuple, : vos frères ! aimez vos ennemis qui cherchent à vous nuire, imitez votre rédempteur ! Il a prié pour ses bourreaux ! (t2p16)
Mais direz-vous, comment aimer tous les hommes, comment pratiquer l’amour ? » la famille instituée par la volonté de Dieu, est le symbole des relations qui devraient exister dans la société humaine – Est-il nécessaire de disséquer les sentiments qui vous attachent aux membres de votre famille, non ! Vous savez que vous aimez chacun de ceux que vous appelez tendrement « les vôtres », que vous les aimez dans la pauvreté ou l’abondance, malgré leurs faiblesses et leurs fautes, à cause de leur amour qui vous unit à votre amour –
Aimez ainsi tous vos frères, mes bien-aimés ! ce n’est pas un nom choisi sans préméditation que ce nom de « frères » vous avez un même Père, vous êtes frères ! la loi d’amour règne dans la maison paternelle, – cette loi a des règles, si elle est enfreinte, elle comporte des châtiments : la souffrance pour vous et pour les autres ; si elle est respectée, la récompense du bonheur provoqué pour autrui, et ressenti de ce fait par soi-même – (t1p451)
L’amour humain est loin de la perfection (t1p440) – vivre c’est aimer et progresser dans l’amour –
La plus grande preuve d’amour qui se puisse donner, c’est le renoncement à l’égoïsme –
« Celui qui dit aimer Dieu et qui hait son frère est un menteur » –
La première preuve de votre amour pour Dieu est d’aimer votre prochain, en passant par l’amour pour vous-même –
Or si vous n’aimez pas Dieu, vous mourrez ! Tout est logique, tout se tient – L’unité qui doit se reconstituer ne peut pas recevoir un corps étranger et rejettera hors d’elle-même cet atome qu’elle ne saurait assimiler – J’entends tout ceci en esprit, car rien de matériel n’intervient ici – (t1p258) –
Celui dont vous vous dites les disciples vous a enseigné une seule chose : l’amour ! Vous êtes Chrétiens ! où en êtes-vous sur le sentier de l’obéissance à cette règle unique ?
Depuis la création Dieu a voulu l’amour, et la créature a pratiqué l’indifférence, l’égoïsme, la méchanceté, la haine – toute la création a péché dans ce sens – l’amour est indispensable à l’équilibre moral du monde – (t1p258)
Dieu a besoin de vous, parce que l’amour qui aime ne peut se passer de l’objet de son amour –(t1p261)
Vous ne devez pas laisser dominer votre chair, même durant votre pèlerinage terrestre ; le seul moyen qui vous permettra la victoire de l’esprit, c’est l’amour – Vous devez donc renoncer entièrement à vous préoccuper de vous-même, pour ne songer qu’au bien de vos frères.., à leur bien pour la terre, à leur bien pour l’éternité ; cela est l’œuvre d’amour, la règle d’or, l’acheminement sur la voie divine, c’est-à-dire, Christ – (t1p26)
L’existence terrestre est l’école de l’amour, l’amour c’est Dieu : toutes les fois que l’homme faillit à l’amour, il blesse l’Etre même de Dieu – Le mal règne sur la terre parce que l’homme, manquant à sa vocation, insouciant de tout ce qui n’est pas sa propre personne, vit dans un farouche et cruel égoïsme – ses appétits sont ses maîtres ! il est l’esclave de son ego et s’adore lui-même– l’amour altruiste est actif à s’employer pour les autres, cet amour est la vie : l’amour pour soi est paresseux, stagnant, c’est la mort, la mort de l’âme – ce qui importe ce n’est pas le sort individuel, ce qui importe c’est la victoire du règne de Dieu parmi les hommes, le triomphe de l’amour ! – (t2p27)
Aux temps encore très primitifs ou Jésus parut à Israël, l’humanité n’avait aucun pressentiment des réalités et des vérités spirituelles – Dieu, pour se mettre en contact direct avec les Hébreux, s’était servi de messagers, qui étaient ses anges ou des esprits supérieurs – (t1p168)
Les anges sont des serviteurs employés au service missionnaire pour les hommes , mais aussi pour les autres races créées que vous ignorez (t5p295)
J’ai parlé des anges… pourquoi négligez-vous ces puissants, ces précieux auxiliaires qui « au service de Dieu sont envoyés pour exercer leur ministère en faveur des hommes » – les anges sont des esprits… – ô lumineux habitants des provinces de l’amour-Roi, que de chrétiens négligent votre secours, votre concours, votre incomparable dévouement ! que de chrétiens relèguent au rang des superstitions désuètes, le rôle protecteur des anges attachés à les instruire (t5p74)
Si j’insiste sur la mission des anges, c’est parce qu’elle justifie nos propres efforts – le Fils divin a répondu à la question d’un sceptique : « la résurrection, les morts deviennent pareils aux anges » « celui qui croit, quand même il serait mort, vivra » – nous sommes vivants, et nous partageons la vie et les occupations des anges… je vous l’affirme ! nous aussi, nous exerçons notre ministère en faveur de nos frères –
Mais celui qui parlait des anges du ciel a mentionné la hiérarchie de l’armée céleste : « il y a des anges puissants, il y a des anges déchus, des anges guerriers, des anges moissonneurs» il y a des anges chargés de recueillir les âmes qui abandonnent la chair – parmi tous ces esprits qui servent « Dieu nuit et jour », selon leurs capacités spirituelles, vos bien-aimés ont une mission à remplir – (t5p75)
Les anges gardiens surveillent le champ du monde et aident ceux que Dieu leur a confiés – Pour les croyants des premiers âges, il n’existait pas de différence entre les êtres de lumière qui leur apparaissaient aux heures importantes de la vie ; c’est pour cela qu’ils les appelaient tous des « anges » – la plupart de ces visiteurs célestes étaient des esprits, par conséquent des hommes séparés de leur chair –
L’église primitive (celle de la première alliance) commençait à peine à réaliser l’immortalité des âmes, lorsque le Christ descendit sur terre – De là, la difficulté qu’eut le Sauveur, pour faire comprendre sa mission rédemptrice et la Bonne nouvelle qu’il apportait au monde –
En réalité, si dans des occasions exceptionnelles, des anges, race d’essence supérieure, vinrent sur la terre pour parler aux humains (lors de l’Annonciation par ex.), en général, il s’agissait bien d’esprits, venus sur l’ordre de Dieu des sphères plus élevées –
Donc, ceux que vous appelez « anges gardiens » sont toujours, pour ainsi dire, vos amis devenus invisibles – ils forment autour de vous une phalange protectrice –
Le plus souvent, chacune des âmes incarnées est sous la responsabilité spéciale d’un esprit, désigné par Dieu pour l’aider, le guider et l’empêcher de s’éloigner du Christ, chemin de Vie– c’est l’un des liens les plus beaux et les plus actifs entre la Terre et le Ciel – (t1p220) –
Je te l’ai déjà dit, les animaux, ces petits « frères inférieurs », ces modestes amis si fidèles, ne restent pas non plus dans le tombeau, et s’ils n’arrivent jamais aux hautes sphères spirituelles, ils ont cependant ce que vous pourriez appeler « un paradis » qui est fait pour eux – Leurs évolutions successives les maintiennent toujours dans une place seconde, mais le fait de pouvoir communiquer leurs pensées , et recevoir celle des âmes humaines, est pour eux un incomparable bonheur – le sommeil qui suit leur mort est d’ailleurs très court, car il y a pour eux une autre conception de la destinée – Ainsi, le brave petit chien, dont près de toi, j’ai assisté à la séparation du corps infirme, est déjà tout joyeux à mon côté… si je puis me servir d’un tel euphémisme –
Parmi les âmes primaires des animaux, celles des chiens sont particulièrement avancées : vous en êtes témoins sur la terre ; vous constatez leur fidélité et leur affections très développées – il est rare de rencontrer des amis plus dévoués – ils ignorent l’égoïsme – l’affection qu’il donne à leurs maîtres est sans limite – voyez-y la preuve d’une évolution supérieure à ce que vous pensez – (t2p45)
Pierre, Paul, tous deux vous ont annoncé votre participation à l’œuvre rédemptrice, par vos souffrances qui « continuent » celles de Jésus-Christ et les complètent – (t6p390)
Je vous rappelle à tous que la mission du Fils-Dieu fut continuellement blâmée et critiquée – ses proches eux aussi… sa Mère (qui pourtant avant reçu la visite d’un ange, qui l’avertit de sa mission extraordinaire, voyaient avec réprobation le jeune rabbi s’élever contre les préjugés et les erreurs des Juifs : « ils cherchaient à le saisir, car disaient-ils, il est hors de sens » – Jésus lui-même qui apportait sa paix au monde, avertit ses disciples : « désormais ils seront cinq dans une maison, divisés, trois contre deux, deux contre trois »-
Attendez-vous donc à la division, à l’opposition, à la calomnie devant votre attitude confiante et paisible… mais n’ayez aucune crainte, bien-aimés qui travaillez avec nous pour Dieu – Jésus, en envoyant ses disciples annoncer le royaume de Dieu, leur avait dit : « partout où l’on ne vous recevra pas et où on ne vous écoutera pas, en sortant de là , secouez contre cette maison, la poussière de vos pieds » – Paul et Barnabé obéirent à cet ordre quand ils furent en but à l’opposition des Juifs à Antioche, vous aussi faites de même ! (t6p131)
Les Béatitudes prononcées par Jésus au début de son ministère, ces Béatitudes admirables, que nous garantissons être sorties des lèvres pures du Messie – reconnues, enseignées, par les conducteurs successifs des « brebis » du Grand Troupeau, Mathieu seul – et Luc – les ont transcrites pour les générations à venir – ceux qui, parmi vous, prétendent n’attacher foi qu’aux écrits d’un Marc, s’inclinent cependant avec respect devant les Béatitudes – Et ce Marc lui-même, à qui nous voyons réservé, entre les envoyés du Maître, une place qu’il n’a point demandée, Marc, que l’inconséquence de certains exégètes considère comme le seul écrivain indépendant et exact parmi les évangélistes, Marc est étrangement d’accord avec ses successeurs, au sujet des miracles dont le jeune rabbi révolutionnaire jalonnait son chemin – les sceptiques devant la théologie de Jean par exemple, mais qui, sous peine de déchirer tous les évangiles, suivent scrupuleusement les leçons de Marc (dont Simon-Pierre était l’initiateur), ces sceptiques refusent au fils de l’homme sa participation unique à la nature divine – Marc avait appris la science chrétienne auprès de ce père qui avait connu Jésus de Nazareth, vécu sa vie, pleuré de ses souffrances et de sa mort, contemplé son tombeau vide, or Sinon Pierre avait crié sa foi en son Maître « tu es le Christ, le fils du Dieu vivant » – Simon-Pierre écrivait aux élus dispersés dans le Pont, la Galicie et l’Asie ‘l’esprit de Christ qui était dans les prophéties et lui rendait témoignage à l’avance » (t6p73)
Fouillez les récits évangéliques, les lettres des premiers « envoyés aux nations », rappelez-vous leurs travaux, et bien souvent, leur martyre, et n’oubliez pas le témoignage ardent de ces hommes, auxquels vous donnez un nom magnifique « les pères de l’église » ! quels exemples de renoncement et d’obéissance ! (t6p59)
Il y a un homme parmi les hommes qui a senti passer dans sa propre chair le frémissement sacré de l’amour exprimé en Jésus-Christ, – je parle de l’apôtre Jean –
je ne veux pas discuter avec les exégètes et les savants historiographes de l’époque héroïque de l’église naissante, au sujet de la paternité de l’évangile selon Jean, je ne retiens qu’une chose, c’est le sens de ces paroles émouvantes qui, sans retracer avec autant d’autorité que celles d’un Marc la vie terrestre du Messie, n’en contiennent que plus précieusement conservé, l’inégalable parfum de la pensé du Saint-Esprit sous sa forme humaine – Etudiez l’évangile spirituel si vous désirez comprendre et savourer les premiers évangiles : pour nous, nous affirmons que le seul évangile synoptique, c’est le quatrième du Livre de Jésus –(t5p329)
Jean avait aimé, il avait été aimé – il était qualifié pour expliquer le sens mystique de la présence messianique et de la croix – Jean est parmi les contemporains du Maître divin, celui qui a compris la nourriture donnée à l’esprit-homme pour transformer sa chair corruptible en incorruptibilité…(t5p329)
Les apôtres et les premiers membres de l’église n’ont pas hésité à suivre les conseils, les ordres, les directions de la voix sainte, qui les conduisait vers la conversion des uns, la consolation des autres, mais aussi vers le martyre et la mort cruelle – Le « baptême d’esprit et du feu » n’était pas un symbole (t4p188)
Cependant les apôtres ne sont-ils pas partis à la conquête de ce monde d’erreurs, d’outrecuidances, de conceptions dévoyées ! – rappelez vous les paroles laissées par votre Maître « vous recevrez la vertu de l’esprit, qui descendra sur vous, et vous me servirez de témoins jusqu’aux extrémités de la terre » – (t2p262
Lorsque Jésus mourut dans la douleur et l’acceptation, ses disciples reçurent, la vision de ce que le péché avait attiré sur l’amour-parfait – le remords et la joie partagèrent leurs âmes très simples, et se faisant diriger par l’Esprit glorifié du Messie, ils vécurent dans la charité exemplaire « mettant leurs biens en commun, pleins d’amour les uns pour les autres » – ainsi naquit l’église – sa règle motrice fut la vertu par excellence : l’amour – ses directeurs, les apôtres du Christ, instruisaient et conduisaient les fidèles en leur enseignant la proximité du ciel et de la terre, rapprochés par l’amour – ils auraient certainement hésité bien souvent, eux-mêmes, hommes obscurs, ignorants, plus habitués, à de rares exceptions près, au travail manuel qu’aux spéculations de l’esprit, s’ils n’avaient point gardé le contact absolu et constant avec l’esprit de Jésus – les premiers Chrétiens, conscient d’une grâce renouvelée, remerciaient Dieu – (t2p123)
Jean l’évangéliste fut, de tous les apôtres, celui qui a le mieux aimé, et de ce fait, celui qui a le mieux compris les secrets divins de l’Amour-Christ – reprend son Evangile, et sans t’arrêter aux critiques formulées par les exégètes dans un jugement beaucoup trop étroit, imprègne ton âme de la tendresse sacrée qui s’exprime dans ces textes – En effet, il est vrai que l’évangile de Jean fut écrit en partie par ses disciples, mais comme je te l’ai dit, la lettre n’est rien, tout réside dans l’esprit – or l’esprit qui remplit l’évangile selon Jean, est en vérité, la conception spirituelle de Jean, le meilleur ami du Christ, celui qui, par l’intuition de la plus chaste tendresse, avait le mieux pénétré l’âme surnaturelle du Messie – (t2p18)
Vous pourriez supprimer les autres récits évangéliques, en conservant les paroles inspirées de Jean, telles qu’elles ont été transmises à la postérité, vous auriez le substratum indispensable de l’Evangile – (t2p19)
Contemplez les hommes dont vous êtes entourés, mais rentrez aussi en vous-mêmes, et
regardez votre âme- la richesse de l’or, la jouissance des sens exaltés, la nonchalance pour
les uns, pour les autres un travail sans attrait spirituel, telle est l’image du bonheur qui
soulève les forces vives des hommes… « insensés », cette nuit même votre âme vous sera
redemandée ! » pour chacun de ses fils, Dieu choisit l’appel, mais que répondrez-vous
quand retentira votre nom, mes frères ? (t7p376)
Placer son bonheur dans le bonheur des autres – c’est le bonheur divin qui se dévoile à
nous – il n’est pas nécessaire d’avoir quitté la terre pour remplir son âme de ce bonheur
ineffable –
Lorsque nous aimons nos frères, nous accomplissons le désir de Dieu aussi bien qu’en
l’aimant lui-même –(t1p165)
La recherche du bonheur, le droit au bonheur dont se vante l’égoïsme humain, est une
folie – rechercher avant toutes choses un sentiment, tel que le bonheur sur la Terre, c’est aller
directement à un échec – Vous ne trouverez le bonheur qu’en oubliant de le chercher
–Rechercher son bonheur : quelle conception de seconde classe ! même si c’est un bonheur
légitime et pur –
Rechercher le bonheur de ses frères est une des formes de l’amour, une des plus belles –
cette recherche s’élève aussitôt au premier rang dans les lois spirituelles- Il est rare que ce
qui fait le bonheur d’autrui soit un bonheur pour celui qui le lui donne, sinon par le fait que
donner le bonheur à autrui est une des plus grandes joies de l’âme –
La recherche du bonheur d’autrui facilite aux âmes, la transition inévitable du passage
d’un monde dans l’autre – la grandeur des âmes est enfermée uniquement dans l’amour –
(t1p230) –
Il faut vous souvenir de la fugitivité de votre vie dans la chair, en comparaison de l’infinité de l’existence des âmes – vos esprits sont tellement emprisonnés par la matière et les préoccupations matérielles, que vous avez peine à vous élever au-delà, plus haut, plus loin – Si nous vous enseignons l’obligation indispensable de spiritualiser votre existence pour
atteindre la plénitude des facultés humaines, nous ne vous conseillons jamais les crimes
contre la chair que commettent parfois les pratiquants d’une ascèse, incompatible avec la
raison, qui montre Dieu maître des corps comme des âmes – Lorsque Jésus-Christ parut, il ne négligea point son corps périssable : il le nourrit, le vêtit, lui donna les soins qu’une mère humaine lui avait enseignés –
Pour pratiquer pleinement le « culte en esprit et en vérité », il n’y a donc pas lieu de dédaigner le corps, ni d’exagérer l’abstinence, au point de troubler l’esprit lui-même – il y a des extases « secrètes » de l’âme plus fortifiantes que les tragédies mystiques de l’ascèse sans mesure – en un mot, obéissez à Dieu, qui créa la chair pour l’esprit-homme, mais qui illumina cette chair en lui dédiant l’esprit – voila cette mysticité du Christ-Jésus, qu’il a pratiqué pour en démontrer l’exemple – l’église professe la condamnation de la chair ; ce ne fut pas là l’enseignement du Rédempteur – Jésus eut-il besoin de cet indice extraordinaire, pour prouver qu’il était saint plus qu’aucun autre homme sur la terre ? Jésus a pu dire « qui me convaincra de péché ? » – Jésus atteignit dans son humilité le summum de ce que Dieu exige de l’homme – mais dans son
évangile, il n’est pas question de mortifications affaiblissantes, de procédés extraordinaires
pour provoquer l’extase – (t6p274/275)
Vous devriez pendant votre pérégrination terrestre, comprendre la caducité toute proche de votre corps auquel vous attachez tant d’importance. Qu’en est-il en définitive ?
Une camisole de force, qui gêne vos mouvements psychiques, mais ne les empêchera point
d’exister. Votre personnalité réelle agit, vit, indépendamment du corps et c’est par elle
que vous devez chercher Dieu – Egoïstes, faisant passer au-dessus de toutes choses, avant toutes choses, votre propre
personne, pourquoi vous plaignez-vous que vos frères agissent de même ? (p 377 t 1)
Tandis que vous habitez sur la terre, il vous semble n’être esprits qu’en promesse, et pour un avenir qui suivra le tombeau – il n’en est rien ! votre dualité s’affirme dès votre naissance, parce que l’âme est contenue dans ce corps destiné à se dissoudre, mais auquel vous devez des attentions et des soins – L’humanité fait toutefois au corps, à ses besoins normaux, à
l’entretien de ses facultés, une place beaucoup trop importante… envahissante – une place qui devrait revenir seulement à la parcelle divine dont il n’est qu’un instrument ; l’âme destinée à la vie éternelle – considérez le corps de la même façon que vos vêtements : vous veillez à leur entretien, à leur bonne tenue, mais leur perte ne prend pas pour vous des proportions exagérées – telle est la vêture matérielle de votre âme – c’est un don de Dieu, auquel il faut donner une attention conservatrice, mais seulement cela – (t2p73)
Il faut toujours chercher à se dégager de la matière, non pas en la martyrisant, comme font certains croyants, dont le mysticisme s’égare ; (Dieu ne demande pas la violence exercée contre la chair, qu’il a donnée à l’homme pour un usage légitime), mais vous avez le devoir de dominer cette matière qui est l’esclave de l’esprit, et non point sa souveraine –
c’est par ce moyen seulement que vous obtiendrez l’équilibre, mental, physique et spirituel, indispensable à l’équilibre parfait de votre âme – (t2p220)
Vous avez hérité de cette chair, lorsque Dieu, pour remplir le désir de la race-homme, consentit à lui octroyer la liberté sur la terre – l’homme réclamait cette épreuve, car l’homme-esprit avait déjà engendré l’orgueil, danger menaçant que vous n’avez pas encore maîtrisé et qui perd l’humanité : tel est le sens véritable de la parabole de l’enfant prodige –
La maison du Père était l’asile pur et sacré de l’obéissance et de l’amour – la race-homme, jalouse de son indépendance, demanda « sa part de richesses » et le droit de vivre sans autre maître que soi – relisez les textes et voyez le fils ingrat dilapidant ses biens dans la débauche puis mourant de faim (t5p412)
Il y a un corps ayant l’âme et il y a un corps ayant l’esprit ; l’homme est semé corps ayant l’âme, et il se réveille corps ayant l’esprit ; celui qui a l’esprit n’est pas le premier, c’est celui qui a l’âme, ensuite celui qui a l’esprit –
J’ai déjà attiré ton attention sur cette traduction de l’Epitre, plus exacte assurément, mais qui a été laissée de côté par les exégètes –
J’insiste sur ce point : il y a un corps ayant l’âme, il ya un corps ayant l’esprit – or le premier corps est le « corps animal », le second, le « corps spirituel » dont parle une autre interprétation de l’Epitre – selon la Genèse, Dieu dit : « que les eaux produisent des âmes vivantes ! que la terre produise des âmes vivantes ! Dieu donna à l’homme un esprit de vie » – Il est donc incontestable que le corps ayant l’âme est terrestre, mais que l’homme possède l’esprit, corps céleste –
De ce mariage naît une troisième vie en l’homme, issue de la vie animale et de la vie spirituelle : c’est la vie profonde et intuitive qui dans les sphères célestes se développe en vie principale, dominante et plus lumineuse, plus consciente que la vie terrestre -(t5p320)
Vous vous contentez de partager un taudis avec d’autres misérables esclaves de la chair, et pourtant vous avez le droit, le devoir, d’habiter un palais – transportez vos pénates dans la demeure royale, où chacun de vous trouvera la place qui l’attend, cette place que le roi des anges et hommes vous a promis de « préparer pour vous » -(t5p314)
Le motif de notre passage dans la chair : par les épreuves, les tentations, et les victoires, élever la race humaine jusqu’à Dieu, et parfaire l’œuvre de son Christ – (t5p285)
L’esprit est prompt, mais la chair est faible, or la chair règne, parce que vous octroyez ce pouvoir sur votre âme ; elle en profite comme le ferait une esclave devenue la favorite de son maître – c’est à vous de la rappeler à l’ordre… à vous de rendre sa place au véritable suzerain, votre esprit, créé à l’image de Dieu et qui doit s’élever par la pureté –
cette éducation doit se faire, et vous n’avez pas le droit de vous contenter d’une vie neutre, qui ne fait pas le mal peut-être, mais ne recherche point l’essentiel du Bien – (t5pp273)
La maîtrise des instincts sensoriels et une gloire accessible à l’homme, dont il n’aurait pas connu la joie ni le bénéfice sans son incarnation– la chair en tant que chair, est par conséquent un don, un moyen de grandeur et de noblesse qu’il serait fou de mépriser ou de méconnaître – (t5p269) –
Je suis descendu des hauteurs sereines de la métapsychie, pour m’adresser à ceux que la chair et ses convoitises asservissent – nous ne pouvons pas oublier notre faiblesse passée, et nous prions Dieu, pour que vos consciences se réveillent – fut ce au détriment de votre bonheur terrestre – nous vous environnons de notre amour plus épuré parce que nous nous élevons de sphère en sphère vers la Présence indispensable … nous nous efforçons d’influer sur la destinée de la terre… mais nous soutenons une lutte tragique contre les « esprits mauvais, car vous leur avez abandonné vos armes ! ils sont vos maîtres incontestés, et vous conduisent, dans ces vallées voluptueuses et perfides, dont le terme est « la seconde mort » (t5p260)
En définitive, vous avez si bien rempli votre existence de tous les besoins du corps (intellectuels, sensuels, matériels) que vous développez ce corps, partie inférieure de l’homme, au détriment de l’esprit de l’âme, seule réalité éternelle –
Que dites-vous ? il faut bien exercer l’intelligence, il est indispensable de rechercher biens matériels ! il est intéressant d’étudier la matière, pour adoucir les conditions de l’homme se trouvent au cours de sa vie terrestre – évidemment ! et vous vous souviendrez que Jésus s’arrêtait pour prendre sa nourriture et reposer de la fatigue du chemin – le fils de l’homme ayant expérimenté les besoins du corps, les respectait ; pourtant souvenez-vous, il disait « votre père céleste sait que vous avez besoin de ces choses ! la vie est plus que la nourriture et le corps plus que le vêtement – cherchez premièrement le royaume de Dieu et sa justice – remarquez bien, Jésus n’a pas dit uniquement, mais premièrement– le fils de Dieu connaissait les exigences de l’âme, il les plaçait avant toute autre chose ; votre erreur est donc, non point de songer aux nécessités de la vie du corps, y compris le développement de l’intelligence, mais c’est de donner à vos efforts en ce sens le rang principal, primordial….(t5p35)
Mis par Dieu sur la terre pour le servir au moyen de votre corps sensible, vous avez la mission d’utiliser cet outil, dont vous disposez dans un but altruiste et personnel qui est nécessaire au plan divin – mais ce corps serait incapable de remplir sa mission magnifique si vous ne l’entreteniez point par la vie qui vient de l’esprit – lorsque Dieu rappelle à lui la flamme vivifiante, le corps tombe en corruption, en poussière… il disparaît… il meurt – or cet esprit qui fait subsister la chair, c’est par Dieu seulement que vous le maintiendrez sain et vivant, car sa nourriture est la substance même de Dieu –
Il faut par la prière, atteindre les sphères spirituelles où vous ne sauriez encore voir le Père, qui vous restera voilé jusqu’au temps de l’union définitive réalisée, mais où l’âme rencontre son époux désiré, l’amour dans son intégrale perfection, puisque c’est en Christ, Dieu qui aime – (t5p19)
Vous comprenez si difficilement que Dieu avait un but d’amour, quand il forma la terre et y plaça l’esprit-homme dans un corps –
Evidemment, aussi longtemps que l’âme humaine resta très pareille à l’âme de tous les êtres créés, au cours de cette époque primitive ce corps ne fit que préparer une gloire, qui se terminera un jour par sa propre rédemption –
Comme dans toute action destinée à un but d’ensemble, la part de chaque individu reste obscure : vous pourriez vous demander en lisant ces lignes, pourquoi les infirmités, les maladies, les laideurs du corps… ayez confiance dans la promesse du Fils de Dieu –
Votre corps périssable est le germe du corps spirituel, et la rédemption du corps vous garantit le revoir conscient et joyeux, avec les bien-aimés qui vous attendent dans les régions célestes si le semeur détériore la semence, l’épi sera pauvre – prenez donc un soin légitime de votre corps, de ses facultés appelées à disparaître avec la chair, mais qui sont les moyens voulus par le Père pour préparer la beauté de l’épi futur –
Il nous est bien difficile de vous faire admettre la « rédemption du corps », parce que vous appelez « corps » ce qui est la chair, destructible et périssable, robe loqueteuse ; elle peut voiler un corps merveilleux – le corps, n’est pas là, et si vous ne connaissez pas sa réalité invisible (qui existe tout aussi bien que ce que vous en distinguez de vos yeux maladroits) il vous sera impossible de comprendre les paroles de l’apôtre, instruit par ses visions et l’enseignement quotidien que lui apportait l’esprit de Jésus –
Oui le corps ressuscite, et il ressuscite glorieux – dis-toi bien que ton Pierre (qui s’efforce désormais de ressembler aux anges), bien qu’esprit, est prêt pour le revoir, tel que le comprend la soif d’une maman anxieuse d’étreindre son fils…
Jésus montra à Thomas, l’apôtre sceptique, son « corps constitué » et non point une simple vapeur impalpable ; cependant Jésus se tenait au milieu d’eux, quand « portes et fenêtres étaient closes », puis il disparu à leurs regards émerveillés –
Si le christ n’est pas ressuscité votre foi est vaine – (t4p433/434)
Il s’agit donc de dominer le règne de la chair par l’esprit – et voila le royaume de Dieu – vous comprenez mal ce terme glorieux « le royaume de Dieu au-dedans de vous », et pourtant toute l’explication de l’évangile se trouve en ces quelques mots… Jésus les prononça, Christ les accomplit, et c’est : aimer – (t4p286)
Dieu reprend à lui, Dieu laisse dans la chair, suivant un plan conçu et pour un but d’amour, mais soit que nous mourrions, soit que nous vivions, nous appartenons au Seigneur – Il est donc évident que l’amour d’un Père préside à notre destinée, et que nous considérons bien à tort, comme une catastrophe, de quitter la terre pour monter dans le monde spirituel –
Néanmoins, la voix de la chair est puissante, et quand la mort se présente, cette chair clame son horreur de la destruction… (t4p246)
Quelle est encombrante cette chair corruptrice et corruptible ! elle ne se contente plus de prosterner l’humanité devant le trône de l’amour sensuel, devenue la parodie de l’amour spirituel –
La chair complote gravement contre l’esprit, et l’âme des hommes s’enfonce, se noie, dans cette matière prometteuse et menteuse : mettez le pied sur les vertes prairies qu’offrent à votre hésitation, les jouissances charnelles, et vous disparaîtrez lentement dans la vase nauséabonde, qui désormais, vous retiendra captifs et déshonorés – (t2p464)
CHARITÉ
Paul écrivant aux Corinthiens, je crois « c’est par la grâce de Dieu que je suis ce que je suis » : l’esprit qui se manifeste en chacun est donné pour le bien de tous » il y a plusieurs membres, mais un seul corps – la voie la plus excellente c’est la charité – (t5p29)
CHÂTIMENT
Jamais les sociétés terrestres ne furent plus débauchées, plus vénales, plus blasphématrices ! « Races de vipères ! hypocrites ! « Comment échapperez-vous au châtiment de la géhenne ? » tel fut l’avertissement terrifiant de celui que les générations appellent : le prince de la paix – dans ce contraste saisissant, ne voyez-vous pas la Justice de Dieu outragée ? (t6p404)
Le monde a un besoin pressant de Dieu, le monde ignore encore ce besoin ; pourtant les hommes marchent vers une ère où l’absence de toute connaissance de Dieu les ramènera aux coutumes de la barbarie et de l’égoïsme sauvage – Comme aux temps des prophètes, les jours viendront où Dieu enverra la famine sur la terre – non la famine du pain, ni la soif de l’eau, mais la famine et la soif d’entendre les paroles de l’Eternel – je veux dire que devant le déchaînement des appétits les plus grossiers, l’humanité prise de terreur, cherchera désespérément à faire revivre les bienfaits issus de la Croix et de l’Amour –
Nous voyons cette crise de douleur menacer la terre et comme les prophètes envoyés par Dieu, nous venons rappeler à nos frères les commandements du Sauveur, son action sur les âmes reste l’unique et tout-puissant moyen d’amener au port la race humaine, emportée par la tempête du mal – (t2p33)
Le roi de justice lèvera sa main sans tâche entre le pêcheur impénitent et sa sainteté, en disant, plein de douleur « retirez-vous maudits !, en vérité, je ne vous connais point !
Certaines âmes refusent de comprendre l’abîme qu’elles côtoient – Christ, il est vrai, se tient toujours à leurs côtés, la main tendue ; mais si ces âmes repoussent la main du Sauveur, et ne veulent pas fouler la route étroite dont leur insouciance redoute les difficultés, elles sont libres : seules elles veulent marcher, seules elles resteront ! Dieu aime trop pour imposer son amour ou sa volonté si elle est contraire à celle de l’homme – (t2p349)
Jésus lui-même a prononcé l’avertissement le plus sévère qui soit dans votre Bible « le juge mettra les brebis à sa droite et les boucs à sa gauche, et à ceux-là, il dira : «retirez-vous, maudits ! allez dans le feu réservé au diable et à ses anges ! » – ah pécheurs impénitents, quelle excuse avez-vous ? – ne comprenez-vous pas qu’on ne se rie pas de Dieu – si vous comptez sur les promesses de miséricorde, n’oubliez point les menaces rigoureuses ! –
voila votre conduite : vous vous jouez de Dieu ! vous n’êtes pas en révolte contre lui, mais vous plaisantez des commandements avec insouciance – Dieu vous a dit de ne point prononcer de faux témoignages, et votre langue répand le mensonge et la calomnie ; Dieu vous a dit d’honorer le père et la mère qui vous ont conçus, mais vous refusez de leur obéir ; Dieu vous a dit de ne pas convoiter le bien d’autrui ; vos regards sont plein de concupiscence ! fils désobéissants et irrespectueux ! tels sont les chrétiens eux-mêmes, ceux à qui « il sera plus redemandé »
Le malin règne sur le monde que le Christ avait conquis, et les disciples du Messie se dispersent comme les brebis devant les loups ! Songeriez-vous à éviter le châtiment si mérité dont la tendre main du Père frappera votre tête ? « Ils sauront que je suis l’Eternel ! le même hier, aujourd’hui, éternellement ! (t5p399)
Dieu vous châtiera et nous venons avec douleur vous préparer à la désolation qui attend le monde – les chrétiens comprendront ce que d’autres attribueront à la triste destinée ; les chrétiens sauront que le Père est aussi le Juge – les chrétiens imploreront sa clémence ! mais par amour pour les âmes mourantes, Dieu leur envoie un salut rédempteur : une couronne d’épines, une croix ! Dieu a donné l’exemple du sacrifice qui sauve !
Préparez-vous à l’épreuve, quel que soit le procédé du Tout Puissant, dites-vous, ô chrétiens qui avez la charge sacrée des âmes, dites-vous que, dans la tempête et les flots déchaînés, vous êtes les « bateaux de sauvetage » de votre Maître, luttez contre les vagues, qu’importe si parmi vous, il en est qui disparaissent sous vos yeux ! il ne faut pas vous croire vaincus avant l’effort, car à la barre de votre esquif, Jésus dirige !
Ah maman, sous ces hyperboles effrayantes, découvre la vérité, plus simple mais aussi plus occulte : il est probable assurément, que le déchaînement de l’orage viendra sans cette violence, mais il n’en sera que plus difficile à prévoir – les fléaux qui affligèrent l’Égypte étaient bien peu de choses pour le reste du monde … et cependant, ils furent la cause de la délivrance des Hébreux ! Apprenez à lire tous les phénomènes qui vous entourent ; apprenez à comprendre tous les appels de Dieu qui vous convie au repentir et à la « nouvelle naissance » (l’initiation à la vie spirituelle) – mais prenez-y garde, l’initiation elle-même est une épreuve, et c’est une charge d’honneur que « d’achever en son corps les souffrances de Christ, pour le salut du monde – attendez-vous donc au poids béni de la croix mes bien-aimés ! (t5p400/401)
L’univers spirituel est dans la tempête, les nuages se sont amoncelés – rappelez-vous les avertissements du Messie à ses disciples inconscients : « de même que dans les jours précédant le déluge les gens mangeaient, buvaient, se mariaient, disait-il, de même qu’ils ne comprirent rien, jusqu’à ce que survint le déluge qui les emporta tous… de même vous ne comprenez rien » !
Le ciel est rouge, pourtant vous ne discernez pas les premiers signes de la colère – j’ai bien dit la colère ! si vous ne construisez pas des digues et des ouvrages de défense, « le déluge surviendra » – il ne sert à rien de hocher la tête et de regarder avec désapprobation le fleuve du mal ! il faut rassembler autour de la Croix – ne vous taisez pas ! ne vous reposez pas ! Sur la mer en furie le fils de Dieu, dans sa livrée humaine, marche et vous tend la main… ne méritez pas son reproche à Pierre « gens de peu de foi, pourquoi doutez-vous ? » (t5p354
L’enfance, durant laquelle vous châtiez les petits que vous aimiez – Qui n’estime pas avoir été repris durant les premières années de sa jeunesse ? (p 272 t 1)
Vous avez décousu, frères chrétiens, désormais il faut recoudre – vous avez dissipé les
richesses qui vous avaient été confiées par votre Maître –
Dieu vous redemandera les âmes que vous avez trompées et qui se sont perdues – ne
comptez pas sur la faiblesse du tribunal divin : Dieu est amour, mais Dieu est Justice
Prévenus, vous l’avez été : reprenez la parabole des talents, image symbolique du jugement
qui attend le serviteur infidèle – ne vous souvenez-vous pas que vous rendez au Maître le don
qu’il vous a fait et que vous vous croyez digne de louange quand vous lui dites « voici, tu as
ce qui est à toi » mais le Maître dit à celui qui n’avait pourtant pas dilapidé le talent qui lui
avait été confié : « jetez le serviteur inutile dans les ténèbres du dehors » -(t6p400)
« Que celui qui n’a point d’épée, vende son manteau pour en acheter une » a dit le
Christ aux apôtres – et cependant n’avait-il pas prévenu ses frères : « ceux qui prendront
l’épée périront par l’épée » – quel mystère enveloppe ces deux paroles du Maître qui
semblent si contradictoires ! mais une grande lumière jaillit toutefois si vous vous rappelez
que le Fils de Dieu fut un « lutteur débonnaire » et qui disait « je suis doux et humble de
cœur », mais aussi « je suis venu allumer un feu sur la terre » ; et : « ne pensez pas que
je sois venu apporter la paix sur la terre, je suis venu apporter non la paix, mais
l’épée »-
Qu’est-ce à dire, si ce n’est que la vie des chrétiens est une lutte qui peut devenir
sanglante – vous avez oublié ce côté tragique de la vie chrétienne, et depuis que les heures
terribles ont passé, ô soldats du Christ, jetant vos armes de combat, vous avez laissé
l’ennemi envahir les plaines, ensemencées par le Fils de Dieu et arrosées de son sang !
quelle défaite pour les rachetés de l’amour !
Contemplez autour de vous, les résultats de la lâcheté des chrétiens… les crimes se
multiplient , l’Evangile est mis en doute raillé, banni des cours et des âmes ; parce que
l’église est sans influence, moribonde – guerriers de l’amour-roi, il faut vendre vos biens
terrestres, pour saisir l’épée du défenseur, celle de l’esprit-Saint, que le Fils, venu du
Ciel apporta sur la terre – Il l’a confiée lui-même à ceux qui se disaient ses amis, par ces
mots « cela suffit » – avez-vous donc oublié ces choses ? (t6p394)
Satan fait triompher les siens, et les ténèbres règnent sur la terre, comme il en était au
temps d’Esaïe » toutefois, ce prophète a dit que ce n’était « pas pour toujours » – Christ ne
nous a t-il pas délivrés de leur puissance néfaste ? Jésus a dit « si la lumière qui est en vous
n’est que ténèbres, combien grandes seront ces ténèbres «Or, c’est le crime impardonnable
des rachetés de Jésus-Christ, ceux qu’il appelait « la lumière du monde » à sa
ressemblance – ils laissent s’éteindre la lumière qu’ils ont reçue, et le monde retombe
dans la nuit – (t6p393)
Oui ou non, croyez-vous à la vie spirituelle ? au monde invisible, à l’immortelle destinée de votre âme ? oui ou non avez-vous reçu le don de Dieu, Christ… le pain du ciel qu’il faut manger si vous voulez vivre éternellement ? oui ou non, pratiquez-vous la doctrine chrétienne ? (t5p73)
Les Chrétiens « disent mais ne font pas » – j’entends par ceci, qu’ils font étalage d’une foi et d’une ligne de conduite qu’ils n’observent point – croire et ne pas croire, quel crime contre la raison elle-même !
Qu’avait-il réclamé des hommes, ce fils de Dieu venu pour expérimenter les difficultés charnelles ? l’amour ! pour Dieu et pour le prochain !
Il a montré dans son existence de pauvreté et de charité l’exemple que les hommes doivent imiter – il dit à ses disciples : « je vous ai donné un exemple, afin que vous fassiez comme je vous ai fait » et il ajoute « si vous savez ces choses, vous êtes bienheureux, pourvu que vous les pratiquiez »
Jésus le Seigneur et Maître avait l’humilité d’un esclave, vous devez aussi pratiquer l’humble charité – au début de sa mission d’amour, le Réformateur divin avait bouleversé la « sagesse des sages et des intelligents » par son enseignement sur la montagne – quelle fut la première béatitude promise ? : la simplicité qui éloigne l’orgueil, véritable ennemi de l’homme – quel étrange idéal du bonheur pour les jouisseurs de tous les âges ! ceux qui s’étalent dans l’opulence (et je parle aussi de l’opulence intellectuelle ; science, philosophie, vaniteuse philanthropie), ceux qui disent « mon âme, tu as des biens en abondance ; repose-toi, mange, boit, et te réjouis ! » mais Jésus précise la folie de ce calcul, en ajoutant ces mots si graves : « Dieu lui dit : insensé ! cette nuit même ton âme te sera redemandée »
Hélas, nombreux furent les contemporains de Jésus que ne put convaincre une conception aussi dépouillée d’utilitarisme immédiat et de profits matériels, et qui s’éloignèrent de la source des joies éternelles ! (t7p376)
Qu’entendez-vous, chrétiens inconséquents ? les plaintes de ceux qui doutent, et qui reprochent à Dieu leurs souffrances et leurs larmes ! – ces lamentations sont injustes et donc coupables – a quoi sert-il de gémir et de lever les bras ? si le ciel est sombre et le chemin plein d’obstacles, il en est ainsi parce que vous avez fait naître autour de vous l’obscurité et ses pièges … vous seuls êtes la cause de ces difficultés qui vous scandalisent – rentrez en vous-mêmes pour éprouver que je dis vrai – Dieu a voulu sauver les pécheurs ; Dieu n’a point renoncé à son amour pour ses enfants : la « patience de Dieu » est un fait, mais vous ne levez point jusqu’à lui vos yeux endeuillés, vos yeux voilés par des larmes d’ingratitude, puisque ce sont des larmes de méfiance –
Jésus vous a prévenus « vous aurez des afflictions » mais il a continué « prenez courage ! » Jésus n’a promis le bonheur qu’après le sacrifice et le renoncement, et l’expiation et le jugement… mais ce bonheur, il l’a promis – (t6p377)
Regardez autour de vous, frères ! la religion qui, depuis le passage mystérieux de l’homme-Dieu sur la terre, ne devait plus être que le Christianisme, est décriée, vilipendée et les chrétiens sont tenus pour rien, critiqués autant pour leur insuffisance spirituelle et morale que pour leur prétention de se montrer meilleur que les autres hommes (t6p202)
L’amour c’est tout l’évangile, tel que l’ont recueilli et pratiqué les premiers chrétiens – ceux qui avaient connu leur maître, et qui vivaient dans le souvenir des choses qu’ils leur avaient dites, comme de celles qu’ils avaient vues de leurs yeux, entendu de leurs oreilles – ces premiers chrétiens n’étaient qu’un cœur et qu’une âme – beaucoup d’entre eux ont souffert le martyre pour rester fidèles à leur foi …(t6p165)
Chrétiens ? ces jeunes dont Dieu attendait l’enthousiasme fécond pour les envoyer « travailler dans sa vigne » – Chrétiens ? ces petits eux-mêmes que l’indifférence religieuse des pères n’a pas su conduire aux genoux de celui qui disait : « laissez-les venir à moi… le royaume est pour ceux qui leur ressemblent » – non, non ! ce ne sont pas là les disciples du Christ ! (t6p162)
Les chrétiens doivent occuper le summum de l’édifice des âmes auxquelles « l’âme » à été révélée –
Si les premiers chrétiens avaient eu honte de la foi nouvelle (révolutionnaire quand elle annonçait la résurrection des morts), le christianisme ne serait jamais sorti du cercle restreint des amis de Jésus –
On ne vous demande plus de mourir, mais de vous laisser critiquer peut-être – dites leur que la mort ne détruit pas l’amour – que vos bien aimés demeurent de l’autre coté du voile, mais que ce sont leurs voix fidèles qui viennent vous le répéter par des moyens divers – (p 341 t 1) –
As-tu remarque que j’affirme être envoyé tout spécialement aux Chrétiens ? car telle est notre mission – l’œuvre de Dieu sur les âmes ignorantes n’est pas celle qui nous est confiée ; mais nous avons la tâche difficile de dire à ceux qui se prétendent chrétiens, aussi bien en action qu’en paroles « hypocrites ! »
Comprends-tu la difficulté et l’importance de notre devoir fraternel ? ceux que nous convions à la repentance et à la pure charité « croient être debout » voilà le danger ! (t6p121)
La passion du Christ est renouvelé par la faute des chrétiens – Ne seriez-vous pas ce Pilate, tremblant devant la fureur populaire et les clameurs qui grossissaient – à l’heure où l’ennemi attaque votre Roi, pris de peur vous criez : « je ne le connais pas » ! (t6p31)
Auriez-vous honte de publier votre foi ? redoutez-vous les rires et les quolibets du monde ? tremblez-vous devant les reproches – ou même la réprobation de l’église ? – il y a ici plus que le monde, plus que l’église !… il y a le « Saint-Esprit de Dieu » qui parle par la bouche des ressuscités (t5p471)
Dieu agit par nous, et la tâche de la race humaine, c’est le salut de tous par chacun – que faites vous donc, vous qui avez découvert l’unité magnifique de la race devant Dieu, la vie permanente et l’immortalité des corps ? que faites-vous pour secourir vos frères inconscients ? (t5p284)
Plus terrible, plus meurtrier que le conflit matériel, le conflit spirituel fait rage … et si vous n’y prenez garde, vous serez vaincus ! nous vous crions : sentinelles, l’ennemi vous entoure ! … sentinelles, aux armes ! A qui s’adresse donc cet appel ? aux chrétiens, les premiers et les grands coupables, dont les compromis avec le prince de ce monde sont une abominable trahison – vous reconnaîtrez l’urgence de préparer le navire à lutter pour ne pas être englouti : des lames formidables vont se ruer à l’assaut des forteresses où vous prétendez défendre Dieu et son Christ – Frères pour qui nous avions préparé cette richesse de justice et d’amour, vous l’avez gaspillée, éparpillée ! vous nous avez trahis !
N’était-ce pas à vos mains, encore rougies par le sang de nos blessures que nous avions confié notre drapeau ? vous ne l’avez pas défendu – vous n’avez pas lutté contre le péché qui envahissait les âmes – arrière tout ce qui n’est pas l’or , la convoitise, la débauche, l’orgie, les jouissances mauvaises l’excitation mortelle aux droits de la chair –
Aux esprits, vendus au dieu du lucre et du mensonge, ce dieu a tenu parole, en échange il a donné l’oubli – l’oubli des responsabilités, des promesses, l’ivresse du vin empoisonné, de la jouissance immédiate –
Je n’oublie pas de regarder avec douceur, les frères qui n’ont pas consenti à cet accaparement des bonheurs faciles, sans jamais songer aux déshérités ni aux pauvres – que Dieu soit béni, il existe des liens puissants entre ceux-là et les soldats célestes du Christ, et c’est l’intermédiaire de ces quelques-uns qui sera la cause des victoires retardées (t5p258/259)
Nous assistons à la carence des chrétiens devant l’œuvre tragique « du démon et de ses anges » – qu’ils sont actifs ces esprits du mal ! Déguisés en anges de lumière, ils vous entourent… ils vous éblouissent – et cependant frères, le Maître vous a chargés de sauver le monde « les disciples, sont le sel de la terre » a t-il dit – (t5p460)
Les chrétiens sont des insensés ! les chrétiens de France en particulier – vous ne voyez donc pas mes frères de ma maison terrestre, que les messagers de l’ennemi, traîtres et hypocrites, propagent dans tous les esprits les nouvelles tendancieuses qui affaiblissent et découragent – vous vous laissez bercer par la tendresse des propos : justice, générosité – vous dites paix ! quand il n’y a pas de paix ! est-il possible que vous ne sursautiez pas d’indignation dans les discours, flatteurs à l’oreille, meurtriers pour les âmes ! croyez-vous indifférent de parcourir les chemins du monde en compagnie de la luxure, de la vénalité, de la jalousie ? c’est vous seuls qui ruinez la mission du Christ !
Ressaisissez-vous, bientôt il sera trop tard, et le maître, en fermant devant vous la porte du banquet, vous dira « retirez-vous maudits, en vérité, je ne vous connais pas ! »
Soyez robustes dans la foi, mais si vous ne voulez pas voir toute l’œuvre du Christ compromise pendant des générations, il n’en est que temps ! (t5p394/395)
Les chrétiens seront-ils prêts ? hélas non ! les chrétiens ont fait lâchement défaut, et la société roule dans un abîme où certes, l’aide des fidèles, peut malgré tout, éviter la chute mortelle, mais où nous voyons de plus en plus s’écrouler nos rêves terrestres, de paix par la justice et la bonté – Y a-t-il lieu de désespérer du salut ?
Ne doute point de la justice divine ! j’affirme que c’est l’amour qui triomphera du prince des ténèbres –
Pourtant ne vous hâtez point de vous réjouir ; vous ne vous montrez pas encore dignes du pardon de votre père offensé, car les meilleurs d’entre vous ne savent pas prier !
Vous serez vaincus, chrétiens si faibles dans la foi, parce que vous oubliez de préparer vos armes en les présentant à Dieu dans la prière et la confiance – Tout ce que vous demanderez en priant, disait le Maître, croyez que vous l’avez obtenu et cela vous arrivera – Jésus n’a pas dit à ses disciples « croyez que vous l’obtiendrez », mais « croyez que vous l’avez obtenu » – telle est la prière qui déplace les montagnes (t5p327)
Vous dormez ! à quoi servent vos bonnes œuvres ? à quoi le jeûne et les prières d’où votre âme est absente ? à quoi ce repentir que vous écartez pour un peu d’or ? à quoi ce culte froid et stérile ? croyez-vous tromper votre Dieu ? prenez garde ! (t5p308)
Vous péchez contre Dieu quand vous « laissez aller les choses » et que vous vous dites « pleins de largeur d’esprit pour vos frères », leur permettant ainsi de s’égarer dans les chemins divers qui ne sont pas la voie douloureuse et bénie que le Christ vous a découverte – vous êtes coupables, vous qui sous prétexte de tolérance vivez en égoïstes – Oui Chrétiens paresseux et égoïstes, le Maître vous a confié une inestimable richesse – (t5p288)
Direz-vous que les disciples du Sauveur sont tous des instruments d’amour ? aucun de ceux qui, parmi vous, sont sincères n’oseront prendre la responsabilité d’une telle prétention – l’homme, après tant de siècles d’éducation évangélique, est aussi plein d’égoïsme que le fut son ancêtre (moins coupable) qui pratiquait avec hypocrisie la loi de Moïse – les anges avaient apporté les fruits nés de « l’arbre de la connaissance du bien et du mal », mais ce fut Jésus qui donna aux enfants perdus, ceux de l’arbre de vie – (t5p147)
Prenez donc hardiment le bâton du pèlerin , et poursuivez, humbles et fidèles, votre chemin, car la vie chrétienne n’est pas une halte, c’est un voyage, et Dieu en vous donnant son amour sous la figure de Jésus, n’a pas voué votre âme à la paresse, ni à l’effroi des découvertes sereines – la terre, elle aussi doit se transformer : c’est par l’évolution de la pensée chrétienne – les apôtres avaient bien compris « tout ce qu’ils devaient souffrir pour le nom de Jésus, mais vous, leurs fils spirituels, vous redoutez la colère des hommes ! (t5p142)
Vous n’avez pas l’excuse de l’ignorance dans le mal– ai-je tort de parler ainsi aux fidèles des églises selon Christ ? lequel met en pratique la loi sainte que le Christ a démontrée ?
Il vous semble naturel de fermer les yeux le soir sas avoir médité, prié ! Dieu demande à ses fils de participer à son œuvre… mais vous vous laissez remorquer piteusement par les circonstances – puis vous demeurez surpris de la déchéance des civilisations qui vous englobent !
Oui ou non, faites-vous partie d’une élite, chrétiens qui avez reçu le don d’amour divin ? êtes-vous la «lumière du monde », le « sel de la terre» ? vous vous êtes laissés distraire par les appels de votre égoïsme – vous marchez en aveugles, selon les conseils de votre chair, sensuels et lâches ! vous vous éloignés ainsi du ciel –
Chacun dissimule ce qu’il appelle « ses propres affaires », de sorte que le vide règne à deux pas de tout être humain, qui s’enferme dans un cercle mystérieux, celui de soi-même, isolé de ses frères – Le rédempteur a prévenu ses disciples, « celui qui voudra sauver sa vie la perdra » (t4p367)
Ici même, dans le ciel ou l’amour imprègne toutes choses, il existe non point certes des divisions, mais bien des différences et une hiérarchie – ne changez donc pas l’ordre établi, sous un fallacieux prétexte d’améliorer le monde ; contentez-vous de pratiquer la pure doctrine évangélique, chrétiens, qui désirez faire mieux que les principes émis par votre Seigneur lui-même ne vous l’ordonnent – (t4p372)
Les Chrétiens ont failli, leur influence est restée nulle, parce qu’ils n’ont pas mis en pratique le commandement du Maître : aimez-vous – toute la culpabilité des Chrétiens est dans leur manque de charité; ils avaient la lumière et « ils l’ont cachée sous le boisseau » seriez-vous surpris de l’incrédulité qui règne ? (t4p319)
La vie éternelle ne peut commencer avec la séparation du corps et de l’âme, car dans ce cas elle ne serait point éternelle… la vie chrétienne est une minute dans l’éternité, mais elle fait partie de cette éternité ; la vie chrétienne sur la terre est simple comme le fut son inspirateur ; la vie chrétienne c’est aimer, et uniquement cela, quelles que soient les manifestations de cet amour – (t4p270)
Où Jésus marcha, vous n’avez qu’à le suivre : la route est tracée, contournant les bourbiers – vous pouvez avancer d’un pas assuré… tout est prévu ! la vie sur la terre est mise en lumière, elle est le prélude de la vie du ciel – la mort vaincue, tel est le témoignage dont tous les amis du christ devraient se porter garants… vous semble t-il que votre foi soit la lumière qui brille dans les ténèbres ? vous avez négligé de remplir d’huile vos lampes – que ferez-vous Chrétiens ? il sera trop tard quand la porte se refermera… une fois encore, votre prière « seigneur, ouvre-nous » sera celle de l’égoïsme, alors ne soyez point surpris quand viendra la réponse : en vérité, je vous le dis, je ne vous connais pas !… quelle parole ! ceux pour qui tu fus abaissé, toi bien-aimé, jusqu’à la mort des hommes, ceux qui disaient t’avoir choisi pour leur sauveur… ce sont ceux-là que tu ne connais pas ! (t4p153)
Cette parole est dure, qui peut l’écouter ? répèteront les disciples du Christ glorifié -quel étonnant reproche dans la bouche de ces hommes qui connaissaient la méthode de son enseignement, mais plus encore de la part des chrétiens, qui ayant vu la croix se dresser peuvent reconnaître l’évangile à la racine de la civilisation actuelle –
Jésus a-t-il jamais transigé avec le péché ? … s’il pardonne au pêcheur, c’est quand il reconnaît la valeur de son repentir, et quand il sait combien de « talents » lui ont été confiés par le Maître des générations ; or, dans l’exemple que j’ai choisi, je parle des chrétiens : ils sont reçu la « lampe » qui doit les éclairer il ne tient qu’à eux seuls d’être prêts – mais ils ont laissé vaciller et s’éteindre la flamme spirituelle !leur lampe n’a point d’huile ! car (ainsi que le dit la parabole, ils ne se sont pas « préoccupés d’en acheter » –
Jésus n’a jamais été faible devant le mal, ni devant celui qui, sciemment, le commettait –
Jésus à dit « malheur à vous les hypocrites » qui gaspillez votre existence dans les vanités du mondes – ceux-là seront appelés « maudits » à l’heure où devant le roi éternel, ils paraîtront pour rendre compte de leur vie – Jésus n’a jamais caché la punition inhérente à la faute, et vous ne trouverez pas sur ses lèvres une seule parole d’indulgence, devant la lâcheté de la conscience – ainsi donc, vous savez que vos lampes doivent être allumées, quand l’époux viendra à la rencontre de l’église –
Vous semble t-il que nous ayons tort de vous rappeler ces choses – non, mes frères ! si frivoles devant la gravité de la vie sur terre – Il ne se peut pas que les esprits souillés pénètrent dans l’atmosphère adorable de pureté et d’amour, parce que le ciel est un élément spirituel homogène, et que la pureté ne se mélange pas avec le péché volontaire ; cela par impossibilité constitutive –
C’est une des raisons qui explique ce que, pour nous faire comprendre nous appelons « les sphères » ; c’est-à-dire une ambiance générale, où tout est assimilable par sa ressemblance – Il y a donc là, pour l’âme qui cherche à se séparer d’un milieu mauvais, une promesse de réhabilitation car son effort est justement la première goutte d’huile, déposée dans la lampe qui s’était éteinte – la nuit commence à se dissiper, et la lueur vacillante découvre les guides qui, patiemment, attendent au seuil de la sphère d’obscurité, pour entraîner les âmes vers la lumière –(t4p155) –
O Jésus ! tes disciples demeurent dans la nuit de leurs œuvres mauvaises, ils refusent d’avancer, parce qu’ils redoutent les pièges de l’ombre où ils restent blottis… mais cette ombre, c’est la leur, car ils marchent dans le sens opposé à celui que tu leur indiques –
(t4p164)
Mais pourquoi invoquer la faiblesse du Christianisme ? penser cela est un blasphème ! le christianisme est la force par excellence ! mais les chrétiens sont faibles… l’église ! l’église ! (t2p262)
Comme Jean-Baptiste, nous venons crier dans le désert qu’à formé autour de vous votre insouciance des questions essentielles ; peu à peu, les plantes semées par le Messie sont mortes de soif… la Croix se dresse isolée, dans un lieu dénudé et stérile – (t2p138)
Chrétiens, debout ! toute faiblesse, tout laisser-aller est une lâcheté ! vous avez accepté de suivre votre Maître sur le chemin du renoncement et de l’amour, vous y avez rencontré les saints, les martyrs de tous les âges- vous n’avez pas le droit de vous taire ! tels les prophètes d’Israël, Dieu envoie des messagers à vos âmes – (t2p33)
Les Chrétiens eux-mêmes ne prennent pas au sérieux les leçons de l’évangile de Christ ! on ne se joue pas de Dieu… ce que vous avez semé, vous le moissonnerez ! (t2p172)
Vous êtes les membres du Christ qu’il appelle tendrement son « église »- ceux qui ont le redoutable privilège de vous instruire sont trop mêlés à la vie difficile du monde ! (t1p440)
Vous prétendez Chrétiens, marcher sur les traces du Messie, et vous répondez à la haine par la haine – On vous hait ! vous aimez ! on s’efforce d’attirer sur vous d’injustes souffrances… vous aimez ! (t2p16)
Les Chrétiens oublient leur rôle, et vivent sans amour pour leurs frères, infidèles à leur Maître, éloignés de leur Dieu –les Chrétiens répondront ! je ne dis pas tous les hommes, mais seulement les Chrétiens, car le sort de l’humanité, dépend uniquement de l’attitude des Chrétiens –
Comment n’avons-nous encore rempli le monde de l’amour que nous avons reçu ? (t1p422)
Tout le mal terrible dont souffre l’humanité vient par les faute des Chrétiens ; ils n’ont pas su faire valoir «leur talent » – (voir l’Evangile) – ils n’ont pas su verser les effluves de l’amour sur cette terre travaillée par les « esprits mauvais », ensemencée par des plantes vénéneuses que les disciples du Christ avaient le devoir de détruire –
Vous vous réclamez du nom de Jésus, la plus grande manifestation de l’Amour qu’ait connu la terre, et vous vivez à côté des richesses incomparables de l’Evangile – vous avez eu le privilège de connaître l’enseignement du Seigneur pendant votre jeunesse ! (t1p210)-
Votre ingratitude forment des épines au front du Roi des Rois, votre endurcissement, les clous obstinés – Vous Chrétiens qui prétendez marcher sur les traces du Messie, vous souffrez comme ceux qui ignorent la victoire du Christ sur le tombeau, vous pleurez comme ceux qui sont sans espérance – Où est votre lumière ? Votre amour doit éclairer, réchauffer et guider – mais il demeure si froid, si terne si hésitant – nul n’y trouvera ni chaleur, ni lumière, ni direction – (t1p211)
Joignez aux nôtres vos voix pour arracher à la nonchalance coupable, les âmes qui sont sur le chemin dont le terme est l’anéantissement – vous Chrétiens, vous serez responsables devant Dieu du sort terrible des âmes que vous pouviez sauver et que vous avez fait périr, car la négligence dans ce cas, est un crime – vous avez une mission privilégiée – vous devez leur montrer vers quelle fin ils se dirigent et proclamer votre foi, votre certitude, votre espérance et votre amour – (t1p265) –
Division des chrétiens
La nouvelle Jérusalem, c’est l’église de Christ, c’est son royaume , c’est le règne de Dieu parmi les hommes – j’ai dit l’église, et j’entends par ce titre ; l’église catholique (je n’écris pas uniquement romaine), l’Épouse à laquelle Jésus a donné sa promesse et dont il a reçu le serment de fidélité – que vous avez mal compris, ô frères divisés et pleins de rancune, la société d’âmes converties à l’amour – avec quelle méchanceté vous vous déchirez ! avec quel orgueil vous dressez un trône pour votre opinion, qui devient pour les esprits encore hésitants, un dogme intangible et meurtrier – chacun s’imagine avoir le monopole spirituel de la lumière évangélique… mais il se trompe ! qu’importe le titre ajouté, comme un adjectif comminatoire au nom glorieux de chrétien ! il en est un seul que Christ lui-même a prononcé « frères » – pourquoi approfondir des décisions si lamentables par des classifications auxquelles vous vous imaginez donner une importance capitale ! revenez à la simplicité des premiers jours, et préparez le « seul troupeau du seul pasteur » par la charité et le pardon des offenses (t7p31)
Vie chrétienne
A quoi servent vos efforts que vous appelez charitables ? si vous négligez la première et la plus grande charité : ne pas faire de peine à votre frère – ne faites pas de peine à ceux qui vous aiment ! quel que soit le sacrifice qu’il vous en coûte… plaisir, amour-propre, satisfactions légitimes, ne leur faites pas de peine ! c’est le résumé simple de toute la vie chrétienne – (t5p50)
Christ est le Principe de la créature ; par Lui, vous êtes… nous sommes ; Dieu en nous aimant d’avance, exprima Christ – la parole – et pour nous prouver son pardon, l’envoya au monde pour le sauver et l’arracher aux flatteries mortelles d’un adversaire insoumis –Christ est le chemin, « un chemin sur lequel il faut marcher pour atteindre Dieu » – est-il écrit que, possédant ce chemin, vous avez trouvé Dieu ? Non, bien que ce soit un paradoxe de dire le contraire, mais sur un chemin, il faut se mouvoir, avancer ou reculer, et comme « nul ne vient au Père que par le Fils », l’immobilité serait un crime dont la conséquence s’appellerait insouciance, ingratitude, mort sans résurrection ; un principe n’est pas un tout ; ce n’est pas un jour entier, c’est un matin, et pour qu’il soit un jour, il faut traverser le midi, le soir, et voir la nuit – Christ le commencement, Dieu le but –
Jésus, le petit enfant de Noël, le martyre sur la croix, le vainqueur de Pâques, s’appelle le Principe de la créature et l’Amen, mais vous jetez l’ombre de votre orgueil sur cette lumière, et rien n’en paraît plus dans la vie des hommes sur la terre (t7p29/30)-
Tel est donc notre sacerdoce, affirmer en en donnant la preuve, l’immortalité de l’amour des hommes, et les « évangéliser » au nom du Seigneur Jésus-Christ, le seul chemin pour trouver Dieu – ne confondez pas ! notre communion bénie est la continuation des liens terrestres que rien ne peut briser, et cette communion doit diriger votre marche hésitante vers la Voie par excellence qui mène à Dieu : Jésus-Christ – 5t6p409)
L’élaboration de la venue du Rédempteur parmi les hommes fut conçue dès la chute spirituelle de la race, et avant la création terrestre – Dieu permit la chair, mais la prescience de Dieu ayant devancé l’obstination du péché terrien, résolut l’incarnation, la souffrance, et la croix et le salut rétabli par l’amour – (t6p316)
Les chrétiens ne sont-ils pas responsables ? ils ont Moïse et les prophètes, qu’ils les écoutent, explique la parabole en parlant de ces croyants qui avaient pour maître Moïse, mais votre maître est plus grand que Moïse « plus grand qu’Abraham » ; vous avez un Messie d’essence divine, Jésus, qui s’est donné sur la terre pour qu’aucune âme ne se perde –
(t6p392)
Dieu ne redescendra plus sur la terre en forme de Jésus, mes frères, c’est à vous de reprendre l’œuvre compromise par les désertions en vous souvenant que « vous êtes le corps du Christ, et que tous les membres de ce corps souffrent quand un membre souffre », mais surtout le Chef souffre de la souffrance de tous –(t6p380)
Vous êtes désunis entre Chrétiens – toute l’église est divisée en ce qui concerne la personne mystérieuse et divine ; le Messie – il fut annoncé de longs siècles avant sa venue ; Il parut… et toutes les paroles dites sur Lui s’accomplirent – vous reconnaissez en Lui un être incomparable (le fils unique), mais s’il descendait parmi vous en chair et en os, comme il vint une première fois, la même question, anxieuse et triste monterait à ses lèvres « et vous, qui dites-vous que je suis ? » –
Ses apôtres eux-mêmes ont hésité : « montre-nous le Père », lui dit Philippe « quiconque m’a vu a vu le Père », voilà la réponse ; et son explication : « je suis dans le Père et le Père est en moi » combinaison pleine de mystère et de surprise, pour ceux qui n’étaient pas encore initiés à la vie spirituelle –
« En ce jour-là (celui de la venue prochaine de l’Esprit de Jésus), vous connaîtrez, leur expliqua le Maître, que je suis en mon Père et vous en moi, et Moi en vous » – « Hors de moi, vous ne pouvez rien faire » – Les juifs, troublés, lui avaient dit « « toi, qui es-tu ? » et Jésus leur répondit « Celui que je vous ai dit depuis le commencement » -(t6p381)
L’incarnation de Dieu en Christ, est un fait controversé par certains chrétiens, qui refoulent au fond de leur âme les doutes et les hésitations de leur foi, et qui gardent secret un trouble que d’autres avouent en l’intitulant : l’unique vérité raisonnable – cessez de matérialiser grossièrement cette incarnation de l’esprit intégral, Dieu – (t6p381)
Ah ! quelle distance existe encore, entre l’homme et Jésus-Christ… le rêve réalisé du Créateur… l’Homme-Dieu-
Ce Christ mystérieux que les prophètes avaient annoncé sans l’expliquer, que sa génération terrestre a vu sans le comprendre, cet homme-Dieu, qui plaçait devant les yeux et devant les consciences le modèle de perfection que la race devait reproduire – de vos jours encore, l’église n’a pas montré toutes les aptitudes divines associées à toutes les aptitudes humaines –
As-tu jamais pensé à l’éblouissement mortel qui eût foudroyé les hommes, si Dieu avait choisi de paraître au milieu d’eux dans sa gloire, dans sa toute-puissance, dans son inflexible justice, dans son indignation, provoquée par le péché volontaire et l’ingratitude de ses fils… qui aurait pu subsister ? aucune créature ! (t6p301
Jésus, qui incarna la volonté divine, n’a pas choisi la carrière d’un docteur en philosophie ou en sciences – Dieu choisit l’obscurité, l’ignorance selon le siècle, la pauvreté héréditaire d’un enfant de Nazareth la méprisée, pour mettre en lumière l’inutilité de la sagesse humaine, de la gloire et des biens selon le monde, quand la seule chose nécessaire, c’est aimer –
J’ai toujours insisté sur cette indispensabilité unique de l’amour, pour réaliser la volonté unique du souverain Bien – je ne puis pas vous donner un autre enseignement que celui-là – pour compléter, j’ajoute que la méthode unique qui réalise, accomplit t fait triompher le vouloir de Dieu, ce n’est ni la sagesse, ni la science, ni aucune connaissance, mais l’imitation de Jésus-Christ (t6p279)
Vous vous sentez capables de vivre et de mourir pour un homme… cet homme fut-il comme vous-mêmes, un fils de la poussière, engendré par un homme, fils de la poussière ! mais si cet homme que vous aimez est le fils unique de Dieu, descendu par compatissance dans la chair ; si cet homme a souffert passion et martyre pour vous convaincre de la plénitude de la charité ; si cet homme qui vous a dit « venez à moi, vous tous…je vous consolerai », a tenu sa promesse, et que ses témoins soient unanimes à l’affirmer ; si cet homme a proclamé sa divinité miséricordieuse par des signes irréfutables, vous ne vous bornerez plus à l’aimer, vous l’adorerez comme Dieu lui-même de tout votre cœur, votre force, votre pensée –
Cet homme incomparable peut réclamer la première place dans votre vie – et par ce mot vie – j’entends votre personnalité psychique et spirituelle, aussi bien que physique et sensuelle – vous ne vous condamnerez pas à cet abdication totale du moi, si vous ne voyez pas en Christ bien plus qu’une doctrine ou qu’un nom, mais un « être » qui vous connait, vous comprend, et qui malgré votre péché, vous aime – pour Lui, vous accepterez tous les sacrifices, même le cœur brisé – « quel est le fils qu’un père ne châtie ? l’Eternel châtie celui qu’il aime » –
Christ n’est pas un Nom qu’il faut respecter, c’est un « être » qu’il faut chérir (t6p278)
Jésus est le chemin, nul ne peut aller au Père sans passer par cette voie d’amour ; il faut annoncer l’évangile ; le don de Dieu, fruit des entrailles d’une vierge choisie ; le contempler « occupé des affaires de son Père », l’accompagner au baptême de Jean, le suivre au désert, marcher près de lui, le suivre au calvaire, l’ensevelir, monter au ciel mystique, et poursuivre la mission qu’il a confiée à ses disciples (t2p233)
Si Jésus était descendu du ciel sur une nuée, entouré de ses anges, annoncé par les tonnerres, les hommes l’auraient adoré peut-être, mais sans comprendre la formule indispensable de l’amour reçu et de l’amour qu’il faut rendre (t6p235)
Jésus est en vous, autour de vous, et « soit que vous mangiez, que vous buviez ou tout autre chose » si vous l’appelez, il répondra (t6p227)
Ecoute ce que nous apprenons en arrivant ici au ciel – le royaume de Dieu – quand nous contemplons Jésus…. Vous êtes encore si loin d’avoir réalisé l’être lumineux, détaché de Dieu « pour un temps », mais qui durant cette hypostase, resta parfaitement Un avec le Centre de toutes choses, créées et incréées – vous le divisez justement en le proclamant « vrai homme comme vrai Dieu », selon la formule de l’église ; toutefois, aucune conscience religieuse terrestre n’a pénétré le mystère de l’incarnation, tel qu’il nous apparait lorsque nous avons quitté le corps mortel, et que nous voyons le Christ dans sa spiritualité –
Ses apôtres eux-mêmes pressentaient sa qualité ineffable, sans avoir pénétré pourtant avec lui dans la lumière révélatrice qui eût illuminé leurs esprits encore obscurs (t6p182/183)
Dieu abandonna « sa forme » pour subir la chair, évoluer comme un mortel, aller jusqu’à cette mort elle-même puis, en ressuscitant ainsi que ressuscitent les hommes, retrouver son intégralité divine par la Justice – Christ vous l’avait dit lui-même : « l’esprit convaincra le monde en ce qui concerne le péché, la justice et le jugement… la justice, en tant que je retourne auprès du Père et que vous ne me verrez plus…- ce passage semblera difficile à quiconque ne peut comprendre la vie éternelle, qui en Dieu et en Christ avait une action identique, comme la vie qui coule dans vos artères et vos veines et qui vous unifie avec vous-mêmes, faisant de vos membres un seul corps, qui agit par une vie unificative –
Vous pourriez avoir, spirituellement, une union absolue et indéfectible avec vos frères, vous serez toujours des parties séparées d’un tout ; mais comme les membres d’un corps unis par la vie commune avec ce corps ne font qu’un avec lui, tel Jésus-Christ avec Dieu – (nous, hommes célestes et hommes terrestres), nous sommes les associés de Dieu, seul, l’homme-Jésus partage réellement et indissolublement la vie divine –
Cette vie, il affirme qu’elle procède de lui comme du Père, et il nous en fait don comme d’une richesse qui lui appartient – mais jamais il n’a dit que nous eussions le même privilège, que lui confère l’égalité absolue avec Dieu – « je vous donne la vie… » quel blasphème sur les lèvres de l’un d’entre les hommes, quel grâce, lorsque c’est Jésus-Christ qui fait la promesse (t6p183-184)
En un mot, Jésus vrai homme, et Christ vrai Dieu, aussi bien sur la terre qu’aux siècles des siècles dans le ciel, est l’homme-Dieu sans doute, mais cet Homme-Dieu par amour n’a jamais cessé d’être Dieu (t6p185)
Quand les apôtres exaltés virent leur maître élevé jusqu’au ciel, ils l’adorèrent désormais « retourné à la droite de Dieu » et en Dieu comme lui-^même l’avait annoncé- c’est avec difficulté que je cherche à vous faire entrevoir la différence subtile dont je parle, mais différence cependant si importante, que de ne pas la réaliser fait végéter les fruits de l’arbre, planté par le Sauveur et confié à ses disciples – je veux dire que vous n’avez pas encore conçu « le culte en esprit » – vous dites : un seul Dieu, « le Père, le Fils et le Saint esprit », mais cette adorable Trinité qui se partage sans se diviser, n’est que pressentie et non ressentie – le Seigneur Jésus-Christ a repris sa place en Dieu, et quand vous adorez Dieu, vous adorez le Christ (t6p186)
Peut-être déchiffreras-tu la double énigme dont Christ en se faisant Jésus pour un temps, puis en retrouvant sa place première dans le Principe-Dieu, fit sur la terre une démonstration pour les hommes « de bonne volonté » – de vos jours encore, les croyants se divisent sur ce point absolument essentiel : les uns retiennent l’homme-Dieu sur la terre ; les autres le subtilisent spirituellement, de telle façon que leur religion reste dépouillée et sans puissance –
L’Amour devenu visible dans un corps semblable à celui des mortels terrestres leur apprenait les vérités spirituelles essentielles – n’avait-il pas répondu à celui qui l’interrogeait : « je suis roi, mais mon royaume n’est pas de ce monde » – De son propre témoignage, en retournant dans son Principe, il recouvrait sa véritable nature, offerte un temps au sacrifice du plus Grand Amour – (t6p187)
Tu te diras peut-être que, devant mes affirmations, les doutes des théologiens et des philosophes modernistes ne seront point ébranlés …
– évidemment ! puisque le christianisme n’a pas encore transformé la conscience juive,
– évidemment l’inspiration ne produira point le bouleversement religieux que le Christ lui-même n’avait pas imposé « à cause de la dureté des cœurs »,
– évidemment, puisque les enseignements de Jésus sont rabaissés pour eux à l’envergure bornée de la pensée humaine ;
– évidemment, puisque malgré sa morale incomparable, le « moraliste » se serait trompé sur lui-même en se prétendant l’égal de Dieu, l’unique chemin conduisant au Père, la lumière du monde, le juge des nations, celui qui devait venir selon la promesse faite au patriarche ; celui qui avait le droit de réformer la loi mosaïque : « il a été dit aux anciens, mais moi je vous dis », celui qui ose s’écrier « avant qu’Abraham fût, je suis » –
– évidemment encore, c’est en constatant combien étaient obtus les concepts juifs qu’il vous sera facile de comprendre l’obtusion persistante dans les concepts chrétiens, dits rationalistes ou modernistes – (t6p157)
Quand les disciples actuels du Messie le désavouent, ils en font un illuminé, indigne de la vocation qui engage la vie de l’âme sur la terre et dans l’éternité – si Jésus de Nazareth s’illusionnait sur lui-même, son enseignement n’offre plus aucune garantie d’authenticité- il n’aurait pas dit « ce qu’il avait entendu auprès de son père », mais ce que son imagination composait pour les foules, et ses paroles furent moins que symboliques, uniquement illusoires – c’est là ce qu’il est urgent de dénoncer devant les consciences vacillantes et les discours abusifs des chrétiens décadents de l’évolution rationaliste, pour les acculer sur les positions indéfendables puisque l’âme y mourrait de faim et de soif – le rationalisme est un abus de confiance – (t6p150)
Jésus représentait le père pendant qu’il habitait la chair parce qu’il venait de ce Père et que ce Père était en lui (t6p150)
Nous affirmons la légitimité des élans de la foi johannique ; c’est Jésus-Christ qui est le vrai Dieu et la vie éternelle – et Saint Paul enseignait ainsi les Romains ; « Christ est Dieu, au-dessus de toutes choses, et béni éternellement » – Ainsi donc nulle parole des Ecritures n’est mieux affirmée, et quiconque l’a travesti est un diffamateur (t6p150) –
Il faut un seul troupeau et un seul berger … Jésus Christ ; non pas un prophète fantasmatique, traversant l’histoire humaine, mais le Réformateur divin « attendu selon les Ecritures », une fois pour toutes donné – (t6p151)
Rappelez-vous mes frères, la parole du jeune Galiléen « qui savait toutes choses » « quand j’aurai été élevé de la terre, j’attirerai à moi tous les hommes » (t6p152)
D’humbles frères du Christ l’ont imité ; mais ceux-là furent des victimes… vous les appelez des héros, Christ, lui seul, est trop grand pour être encore grandi, et son nom restera « l’offrande expiatoire » (t6p152)
« Je suis la voie, nul ne vient au Père que par moi » à dit Jésus-Christ – les rites, les sévérités inutiles réduisent à des formules l’ineffable enseignement du Christ : « tu aimeras » – notre Père pardonnes-nous nos offenses, comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensé – les commandements d’amour résument toutes choses en une seule : la parfaite ressemblance avec Dieu –
Vous confondez dangereusement dans les observances religieuses, les ordonnances humaines (je puis dire ecclésiastiques) avec les commandements de Dieu – l’eccéité intégralement divine n’est plus contenue dans vos pratiques absorbantes, qui renferment un élément humain dominateur – l’éclectisme sacerdotal a tout envahi, au détriment de la pure doctrine messianique – que demandait-il ce fils céleste ? il disait : « renoncez à vous-mêmes ; aimez-vous les uns les autres ; aimez vos ennemis ; pardonnez-leur ; adorez Dieu en esprit et en vérité « il disait encore « rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu », mais surtout il priait, il se retirait dans les solitudes, la nuit, pour prier son père – il lavait les pieds des pécheurs et partageait entre eux son sang et sa chair martyrisée – (t6p140)
Vous avez entendu l’écho de la voix du Fils de Dieu qui, s’étant fait fils d’homme, met à votre portée la perfection qu’il vous demande : « race de vipères ! jusqu’à quand serai-je avec vous et vous supporterai-je ? » Pleurez, filles de Jérusalem ! « mais ne pleurez pas sur moi, pleurez sur vos enfants » – c’était là un fait constaté et déploré « que de fois, Jérusalem, j’ai voulu rassembler tes enfants comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, vous ne l’avez pas voulu ! » – Oui, cette indignation du Sauveur retentit encore dans vos consciences ! vous en comprenez la majesté, la puissance et la vérité… mais pensez-vous qu’elles furent prononcées avec acrimonie, avec fureur ? Non ! ce fut avec douleur que le Christ appela les pêcheurs à la repentance (t5p185)
Oui, nous ignorons pourquoi Dieu a voulu créer le monde, mais non pas ce qu’il donne au monde : son amour ! – aimer, je vous le répète, tout est là ! Aimer Dieu, aimer vos frères ! Christ qui est la partie humanisée de Dieu, qui a éprouvé toutes les tentations de la chair, Christ vous aime et vous pardonne ! (t1p214)
Dieu enverra-t-il un nouveau rédempteur à l’humanité, oublieuse et paresseuse ? Peut-être ! nous l’ignorons … mais ce ne sera pas son Jésus, unique et divin, car Dieu ne prendra plus ce moyen, dont les hommes ont si mal compris la miséricorde – l’amour du Père peut apparaître sur la terre sous l’apparence d’un prophète, d’un inspiré par le ciel… je veux dire d’un être saint, mais non point le Dieu-Fils unique : celui-ci ne vous a jamais été repris : « il est toujours avec vous jusqu’à la fin du monde »
En attendant l’heure où sera choisi ce moyen d’appel, Dieu nous permet le doux échange des pensées fidèles (t4p168)
Le Christ est venu sur la terre pour annoncer une bonne nouvelle : le pardon du Père à ses fils pécheurs et la promesse de vie éternelle à ceux qui viendraient à Lui – (t6p120
Christ « dont le royaume n’est pas de la terre », Christ ne s’est pas « enveloppé » de la chair comme d’une écorce, indépendante de son contenu : il « s’est fait chair » – il a souffert, frémi, pleuré, prié comme ses frères les pécheurs, mais il a pu dire « qui me convaincra de péché ? »
Christ-Jésus, venant de naître dans l’étable de Bethléem, fut, sans contredit, l’enfant humain qui portait pour nous l’hérédité du péché qu’il ne devait jamais commettre : c’est le plus grand des mystères ! le raisonnement de l’intellect humain ne peut l’exprimer, mais les « pauvres en esprit » et les « petits enfants » le reçoivent gratuitement et simplement, sans comprendre, peut-être, mais avec une foi paisible et sereine –
Croyez-vous que les philosophes avec leurs explications alambiquées et savantes, les théologiens, avec leur autorité mercenaire ou leur contre-critique entêtée, prouveront mieux à l’humanité anxieuse la vérité de leur doctrine, que ces humbles devant les sociétés superbes, qui ont trouvé Dieu dans l’amour de Jésus ? (t6p104)
La principale pierre de l’angle, cette pierre, c’et le maître Jésus-Christ ; tout le reste est subordonné à cette unique évidence spirituelle – avec quelle insouciance les chercheurs des sciences exactes laissent de côté la véritable clef de tous les problèmes ! voila ce qui nous laissent confondus désormais (puisque nous avons le privilège de regarder l’ensemble des questions qui intéressent nos frères terriens), c’est l’insouciance de ce qui est la base, indispensable pour calculer, déduire et conclure… quelque que soit le sujet que vous cherchez à déchiffrer … pauvres savants de la terre ! qui refusez de vous asseoir au banc des petits enfants que le fils de Dieu instruisait des choses de son père – lui, prince des lumières ; tandis qu’il vivait, fils de la femme, dans le contact avec les fils de la femme, il était modeste et soumis – il disait « ce n’est pas moi qui agit (moi Jésus), c’est Dieu (Christ) qui agit par moi »– Il insistait « ce que je dis, je ne le dis pas de moi-même (Jésus), c’est Dieu le Père qui parle par moi (Christ) (t6p56)
Christ offre le salut, il ne l’impose pas – toute âme a le droit de se détourner, pour prendre la voie spacieuse et séduisante qui mène à la perdition (t6p13)
Jésus n’avait point été condamné à subir le supplice de la croix – Jésus a aimé les hommes jusqu’à mourir par leur haine – Jésus accepte la condamnation, parce que les prophètes avaient annoncé son martyre – Christ est mort parce que l’amour divin était la seule force capable d’arracher les pécheurs à la séduction du « malin » –
Satan ne dit pas « tu aimeras ton Dieu et ton prochain… » il dit : commence par t’aimer toi-même » et c’est là toute la force de son argument – mais le Christ l’a vaincu « par les choses mêmes qu’il a souffertes » – comprends-tu pourquoi le chemin qui s’ouvre devant les consciences chrétiennes est étroit et sombre et la porte basse qui introduit les esprits dans les sphères célestes (t6p13)
La puissance de Satan avait excité la lâcheté de l’humanité – la pensée de la souffrance, de l’humilité, répugnait à l’esprit-homme déchu – en légitimant le « droit au bonheur », l’adversaire de Dieu triomphait royalement – Jésus vint, pauvre, méconnu, trahi, martyrisé, et il a « vaincu le monde » (t5p475)
Pourquoi donc hésitez-vous, chrétiens, disciples du jeune prophète qui se proclamait Un avec Dieu – n’avez-vous pas compris quel blasphème serait dans votre bouche une telle affirmation, puisque le meilleur d’entre vous ne pourrait, sans mensonge, ajouter « qui de vous me convaincra de péché ? » – or Jésus fut « tenté dans sa chair » parce qu’il était le fils de Marie, mais il n’eut aucune défaillance, parce qu’il était le fils unique de Dieu – j’ai déjà expliqué le sens de cet adjectif – (t5p475)
Jésus n’a jamais été plus divin ni plus humain que sur la croix, ruisselant de sang, les membres percés et c’est son cœur d’homme qui a soupiré : « pourquoi m’as-tu abandonné ? j’ai soif – c’est son cœur d’homme qui consolait sa mère et son ami en leur parlant de l’amour immortel ; mais c’est son esprit, éternel en Dieu, qui priait : « pardonne-leur ! et qui promettait au coupable repentant, agonisant à son côté, l’entrée victorieuse dans le royaume de l’amour – (t5p467)
Il en est parmi vous qui sont bien moins conscients de l’opération divine, et qui voient en Christ, l’homme élevé au rang de Dieu – ce titre polymorphe donné à l’envoyé divin subdivise encore l’église, et telle est la cause qui la fait végéter, obscure et misérable … morte ! (t5p449)
Croyez-vous que si, le retour du Christ en Dieu n’avait pas été la suite logique de son apparition dans l’humanité, il eût prévenu ses disciples de l’opportunité de reprendre sa place légitime : « il vous est avantageux que je m’en aille », pour revenir sous la forme immatérielle et avec la liberté absolue de l’Esprit –(t5p347)
Les anges eux-mêmes ne pourraient parvenir à un état plus haut que la ressemblance avec Dieu – mais le Christ est Dieu, une pensée de Dieu, un sentiment de Dieu (t5p294)
Une lumière immense a traversé le ciel comme un éclair : Jésus vous a dit « Je viens à vous… venez à moi ! » –
Rappelez-vous ses paroles :
– « vous pleurez ? je vous consolerai !
– vous avez faim ? je vous nourrirai !
– vous êtes fatigués ? je vous soulagerai !
– vous tremblez devant la mort ? je vous ressusciterai !
-vous êtes solitaires ? je serai toujours avec vous !
– vous avez besoin d’aimer et d’être aimé ? « celui qui m’aime sera aimé de mon père et moi je l’aimerai, et nous viendrons à lui »
– vous vous sentez inquiets ? que votre cœur ne se trouble point, je vous donne la paix –
– vous aurez des afflictions dans le monde, mais ayez bon courage, j’ai vaincu le monde » – N’oubliez pas mes frères, demeurez dans l’amour de Dieu, Christ ! (t5p293)
Pourtant ce même Jésus, dont la doctrine était amour et pardon, a dit à d’autres pécheurs « retirez-vous ! je ne vous connais pas ! allez dans le feu éternel ! » mais ceux-là n’ignoraient pas le mal ni le don de Dieu… ceux-là savaient qu’ils faisaient le mal : sur la croix Jésus a prononcé le jugement de son amour « pardonne-leur, ils ne savent que qu’ils font »- mais alors, direz-vous, mieux vaut nous maintenir dans l’ignorance !
Mes frères, Dieu n’est-il pas venu en chair, pour donner la parole de pardon et d’amour aux brebis qui s’égaraient sans le comprendre ? Dieu veut amener tous les hommes à l’état de perfection dans la charité – aux sphères où nous avons réalisé l’obligation de l’amour, aucun de ceux qui aiment ne sauraient goûter la paix, s’ils voient l’abîme de la « seconde mort » anéantir leur frères – (t5p285)
Ayant accompli sa mission parmi les pécheurs, Christ « remit son esprit entre les mains de Dieu » puis il reprit sa place « au-dessus des puissances célestes » et poursuit son ministère de charité fraternelle, en attirant les hommes jusqu’aux altitudes spirituelles qu’il leur avait dévoilées (t5p269)
Remarque-le, Jésus n’a permis l’adoration à ses disciples que lorsqu’il eut franchi la mort (t5p272)
Souvenez-vous que nulle existence humaine ne sera jamais aussi douloureuse et tragique que fut celle de votre Maître – étant en « forme de Dieu », il s’est abaissé au-dessous des anges – il s’est fait homme – il accepta les entraves de la chair – alors que nous étions des pêcheurs, il est mort pour nous – il est venu nous chercher le premier, alors que vous étions perdus, parce que son amour était plus fort que le prix du péché : la mort – simplicité, amour… tout l’évangile ! (t5p169)
Mais, diras-tu, Jésus n’est-il pas « le seul médiateur entre Dieu et les hommes ? » ah que ce texte est mal compris ! t cela parce que vous ne donnez pas au Christ sa valeur unique : « un sentiment de Dieu » « l’amour du Père » venu dans la chair pour être la lumière du monde –
Cependant il vous le fit connaître, lorsqu’il dit « demandez en mon nom… vous serez exaucés », puis « je ne dis pas que je prierai pour vous, car le Père lui-même vous aime » – je répète : appelez le Messie, « l’amour du Dieu unique », et vous comprendrez que Jésus-Christ-Homme est devenu l’intermédiaire entre la terre et le ciel, par son expérience acquise des misères de la chair dans laquelle Dieu manifestait son amour Christ – (je ne dis pas en Christ) – Priez au nom de cet amour, mais l’amour ne saurait prier pour vous puisqu’il est l’amour même qui exauce – Le médiateur entre Dieu et les pécheurs c’est donc Jésus-Christ-Homme… ce qui signifie l’Amour éprouvé et conscient qui fait partie de Dieu (t5p143/144)
Il est impossible de courber le front devant la figure incomparable du fils de l’homme si vous ne voulez pas voir en lui le fils de Dieu ; celui qui agit ainsi est un idolâtre ! (t5p1332)
La grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ lumière véritable qui éclaire tous les hommes (t5p46)
Le Fils, c’est l’amour, car c’est là toute la clef de l’énigme messianique ! si vous ne vous placez pas absolument devant cette pensée que Dieu lui-même vous a révélée par sa vie terrestre et par sa croix, toute l’existence et tous les devoirs spirituels de l’homme vous resteront incompréhensibles – ; la volonté divine vous semblera une folie, et vous détournant de l’évangile, vous renoncerez à vous diriger vers le royaume de Dieu ! Satan aurait remporté sur l’humanité la victoire qu’il escomptait !! il dit à sa proie convoitée : « vis dans la jouissance et l’égoïsme ! tu verras de tes yeux tous les avantages que peut offrir l’existence ! Alors, Jésus lui répète « va dans le dépouillement des biens du monde ! et cela par amour pour ton Dieu et ton prochain, puis quand tu auras atteint le terme de tes jours terrestres, je te ressusciterai (t5p36)
Le père des cieux envoya d’abord ses anges et ses prophètes, puis il vint lui-même se mettre à la portée d’une faiblesse inconsciemment mortelle – Jamais nous ne vous redirons assez que la personne de Jésus fut en réalité cet amour divin – mais nous entendez-vous (t5p42)
Je t’ai déjà fait remarquer l’impossibilité où vous êtes de comprendre le fils spirituel dans sa complète immatérialité ; de là vient cette conception trop primaire, qui fait placer Jésus au rang supérieur, sans doute, mais toutefois sur le même plan que les grands esprits dont s’honore l’humanité –
Je le sais bien, tu n’es pas de ceux qui n’ont pas su reconnaître l’essence de Dieu sous la forme du Nazaréen ; je sais que, pour toi, comme pour tant d’autres, Jésus représentait la perfection de la race humaine, mais qu’il était en réalité de nature divine –
Dieu s’est prêté à un « déguisement » si je puis dire ; il a joué sur la terre le rôle de l’homme tel que l’avait conçu son idéologie créatrice, et, pour mieux expliquer ce rôle, il s’est identifié avec l’homme jusqu’à vivre, souffrir et mourir comme vivent, souffrent et meurent, ces fils que le péché sépare du tronc nourricier : l’Evangile est la révélation de cette révélation –
Cependant, sans l’évangile, vous pouvez pressentir et ressentir Dieu dans son offrande d’amour car au fond de votre âme, un miroir inaltérable vous a été donné qui réfléchit Dieu – Bien au-delà de l’évangile, il y a l’Amour lui-même, que nous appelons « Jésus-Christ » et qui ne quittera jamais les hommes, d’éternité en éternité – (t5p6)
Pour éclairer les hommes sur ses intentions paternelles et miséricordieuses, Dieu désigna, parmi les filles d’Israël, une vierge pure, qui conçut l’enfant unique, l’Amour, manifesté une fois pour toujours, au profit du regard des hommes, incapables qu’ils sont « de croire sans avoir vu » –
Que font les disciples du prophète-Dieu ? les uns placent sur l’autel la vierge miraculeuse et sanctifiée par la douleur des mères déchirées dans leur tendresse ; les autres, méconnaissent la véritable interprétation de la présentation de son Amour incarné aux pécheurs, dont Dieu jugea la vue indispensable à la connaissance de Lui-même, les autres oublient le Père pour contempler le Fils, car loin de reformer spirituellement l’unité divine, ils font une sorte de parallèle qui divise la Trinité et qui est incompréhensible devant le verdict de l’Eternel : « Il n’y a point d’autre Dieu que moi », si vous ne maintenez pas les affirmations si explicites de l’Élu envoyé au monde « mon Père et moi sommes un » – si je m’en vais, je vous enverrais le « défenseur », cet « esprit de Jésus » –
Quand vous aurez mieux compris ce qu’il en est du Christ et de l’esprit-saint, vous donnerez son vrai nom à ce rayon divin, et vous l’appellerez « l’amour rédempteur » – en effet, que ce soit le seigneur Jésus, ou que ce soit le Consolateur qu’il envoya aux hommes pour leur prouver « l’avantage » du lien spirituel sur le lien matériel – Il vous est avantageux que je m’en aille, pour vous envoyez l’esprit, a-t-il dit lui-même – Il n’y a aucune distinction à faire : Dieu est l’unique Dieu, éternel et tout puissant », vous l’adorerez, Lui seul (t4p440)
Je ne viens pas biffer le seul Nom par lequel les hommes ont été sauvés en faisant descendre de son trône l’Homme-Dieu qui est mort parce qu’il était l’Amour – je te l’ai dit, nous vivons ici dans la vision constante de bénie de notre maître bien-aimé… mais n’ai-je pas ajouté ces mots « déjà nous ne savons plus si nous « voyons » ou si nous « éprouvons » le Christ – Apprenez le culte en esprit – apprenez à chercher le seul Dieu qui soit, dans la création des spectacles de la nature, dans le jeu des éléments, dans les conditions de la vie innée et extériorisée, mais surtout sous la figure incomparable de Celui qui a prévenu ses frères « mon père et moi nous sommes un, qui m’a vu a vu le Père », c’est-à-dire, l’Unique, fécondé par la bonne volonté de Dieu, Jésus ! (t4p447)
Quand vous priez Dieu, vous évoquez son Christ, puisque vous faites appel à son Amour « il y a seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ, homme » –
Dieu aime et se souvient… au nom de cet Amour de ce souvenir, Dieu entend nos prières : celles de la terre et celles du ciel. Dieu les exauce, Dieu seul – venez à lui, il n’y a point d’autres Dieu, mes frères – (t4p448)
Peut-être t’ai-je entraînée trop loin sur le chemin du mystère spirituel, que vous déchiffrez si lentement, si gauchement – bien que Dieu ait tenté de vous l’expliquer en Christ et par Christ ! mais vous ne devez pas vous arrêter, découragés, surpris, et je dirai même déconcertés, devant cette ouverture dans le voile qui vous sépare des choses du ciel – au contraire ! plongez vos regards jusque dans ces profondeurs que vous découvrez au-delà et cherchez à comprendre ce que vos yeux distinguent à peine – Prêtez aussi l’oreille à la grande voix de l’invisible, que j’ai déjà appelée la « voix innombrable de Dieu »
Le ciel est ouvert depuis l’instant triomphal où le fils de l’homme « remit son esprit entre les mains du Père » et vous êtes autorisés à pénétrer spirituellement dans le pays où Dieu vous convie depuis toujours – (t4p448)
Jésus vivant comme un mortel annonçait le royaume de Dieu ; Jésus mourant comme ses frères n’avait pas encore révélé sa victoire ; mais Jésus au milieu de son supplice, songeant à sa mère désespérée pour la confier à son ami, donna la première preuve du triomphe de l’amour ; désormais la voie était tracée : la terre touchait le ciel au travers de l’âme maternelle épouvantée – (t4p410)
Jésus s’est déclaré « soi », le fils de Dieu… c’est-à-dire un rayon du centre irradiant, unique et éternel ! Dieu étant amour, cette irradiation se manifeste par l’amour… elle est amour ! Christ voulait expliquer cela, lorsqu’il semblait se contredire en instruisant ses disciples « ce que vous demanderez en mon nom, vous sera accordé », et presque le même jour, « je ne vous dis pas que je prierai pour vous, car le père lui-même vous aime »
Il est aisé de mettre au point ces différents passages, en les rapprochant les uns des autres au moyen du lien explicatif par excellence : le Christ « demandez ce que vous voudrez au donateur inlassable, au nom de son amour, cela vous sera accordé » – son amour, c’est le messie – Jésus Christ ne prie pas pour le suppliant, puisque le père étant amour, cet amour même l’incline vers celui qui l’implore- Dieu qui aime ne demande pas un autre motif à l’exaucement que l’impulsion de son amour, comprenez-vous ?
Christ qui intercède pour nous, c’est l’amour « naturel » si je puis dire, que Dieu fait rayonner jusqu’à nous – « involontairement » ajouterai-je, pour me faire comprendre ; parce que l’amour de Dieu est un résultat que la cause créée normalement : la cause étant le principe infaillible d’amour, le résultat est le don de l’amour – il ne faut point oublier que Dieu ne cesse pas d’aimer, lors même qu’il châtie et qu’il éprouve son fils égaré – (t4p380)
« Que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et moi en eux », priait le fils de Dieu, et par la vertu efficace de ce lien de l’amour, celui qui parlait par la bouche du Christ nous a promis ceci : « quoique ce soit que vous demandiez en mon nom, je le ferai » « je suis dans le père, et le père est en moi ! que les miens arrivent à une parfaite unité, et pour cela qu’ils soient un en nous » (t4p376)
Fils de l’homme par son corps, fils de Dieu par son esprit, Jésus réalisa complètement la véritable entité de l’esprit-homme incarné – (t4p325)
Jésus est pour vous l’image de l’amour du Père, mais il n’est pas cela : il est l’amour du Père – Jésus est à la fois la matière de l’homme et la spiritualité de Dieu ; cependant, Jésus n’est pas un symbole, mais un sentiment, une pensée exprimée, c’est-à-dire une parole – Dieu dans sa forme visible aux yeux des hommes, Jésus est la parole – Jésus est « l’opinion de Dieu » en ce qui concerne la terre – je cherche à vous apprendre comment il faut déchiffrer l’énigme christique ; comment et pourquoi vous devez adorer Dieu en Christ, et non pas Christ en Dieu, … ou du moins non pas selon votre conception iconologiste du messie –
C’est uniquement par la prière et l’oraison que vous distinguez Dieu en Christ – Il faut donc chercher plus haut que Jésus si vous désirez le trouver ; et c’est ce qu’il a voulu dire quand il répondit au jeune homme riche ; « il y a un seul bon, et c’est Dieu » – (t4p294)
Quand Dieu voulut témoigner à la terre son Amour, il décida de lui donner un corps semblable à celui des hommes ; il résolut de le faire vivre au milieu des pauvres ; puis de le conduire ainsi, jusqu’à la mort de la chair, et jusqu’à la mort en croix.- Le roi des roi, Lui, se donna lui-même, sans déployer de faste ni chercher le renom de sa générosité ; il nous aima, et se donna lui-même, humblement sa ns péché, et de ce fait même, solitaire ; il choisit l’image de la croix pour expliquer son amour, parce que le pied de la croix est attaché à la terre, tandis que son sommet se dresse vers le ciel et que ses deux bras s’ouvrent, comme les bras paternels, pour étreindre un enfant tendrement chéri – (t4p250)
Il est un point sur lequel la sagesse humaine s’est divisée trop souvent, et qu’il est nécessaire de préciser ; Christ, Fils de Dieu, devint par l’incarnation, Jésus, fils de David, son père ; c’est ainsi que Jésus-Christ fut l’unique médiateur entre l’homme et son Dieu –
Si la filiation divine avait été la seule ascendance du Messie, eût-il connu les tentations inhérentes à la chair ? eût-il été homme pour souffrir comme nous souffrons nous-mêmes … jusqu’à douter du secours de Dieu son cri déchirant sur la croix : « mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné ? est la preuve donnée à ceux qui pleurent, qui souffrent, et qui cherchent dans la nuit que leur rédempteur a traversé des angoisses semblables, et que Dieu n’oublie aucun de ses enfants – Il y a plus encore : si Jésus de Nazareth n’avait pas été véritablement l’héritier légitime de celui à qui Dieu fit la promesse, ce serait convaincre Dieu de mensonge… quelle pensée insoutenable et blasphématoire !! (t4p130)
J’ai maintes fois insisté sur la présence de Jésus parmi nous (les esprits qui sommes ses soldats et ses frères), de sorte qu’il ne faut pas croire que la personne de Jésus-Christ ne soit plus distinguable à nos regards : ce serait ne point comprendre le Créateur, ni la création, puisque la création n’est autre chose que la pensée du créateur, stabilisée jusque dans ce qui, en elle, reste totalement immatériel – je te l’ai dit, devant la spiritualité absolue de Dieu, ce qui est immatériel prend une apparence de matérialité (par comparaison s’entend) ; Dieu ayant « pensé l’amour sauveur, accessible aux hommes », cette pensée fut Christ – (t4p128)
Croire à Christ, c’est croire à l’amour ! « celui qui croit en moi, quand même il serait mort, vivra » – (t4p114)
Dieu a créé une loi plus forte et plus exigeante que sa volonté : la loi d’amour – au nom de cette loi, Dieu renonce à obliger l’obéissance, et se soumet aux décrets de l’amour – voilà pourquoi Dieu souffrit l’opposition des hommes, lorsqu’il vint en Christ enseigner le pardon et l’amour –
Dieu, le maître de l’univers s’est fait pareil à un enfant, pour conduire l’humanité à la conception de l’Amour – des obstacles à la comparaison parfaite avec un créateur incomparable ; la première alliance n’avait pas su résoudre le problème ; pour elle, Dieu parlait toujours sur le mont Sinaï, entouré de flammes et de tonnerre – comment les fils d’Adam eussent-ils pu imiter ce modèle surhumain ? mais Christ descendit dans les bras de Marie, et Christ « aima les siens » jusqu’à mourir comme un homme ! Il ne fut point auréolé d’éclairs, mais il porta la couronne d’épines du sacrifice – aussitôt, il devint possible de ressembler à cet « Emmanuel », sévère et tendre pour les pécheurs auxquels il apportait le pardon, en supportant l’agonie qui fit la lumière sur l’immortalité –– Dieu est-il vainqueur ? pas encore ! vous ne l’ignorez pas –
Qu’importent les larmes, les souffrances, puisque Jésus vint se mêler aux hommes, puisqu’il a connu toutes ces choses, afin de rendre accessible aux créatures la suprême ressemblance du créateur – (t4p104)
L’homme-Dieu, Jésus, explique le mystère de la vie humaine – ce mystère ne doit plus en être un – puisque Dieu l’a dévoilé aux yeux des hommes ; c’est l’ascension vers la conquête de l’unité avec Dieu, irréalisable sans la ressemblance parfaite des qualités spirituelles – chaque épreuve doit élever l’âme –
Qu’elle vienne cette ressemblance, qui est encore ici l’objet de nos efforts ! je le répète, la venue du fils de Dieu a tout simplifié pour les hommes, anxieux et perdus dans la nuit – il faut ressembler à Dieu sur la terre et dans le ciel – voilà tout – (t4p104/105)
En redisant sans cesse le nom véritable de l’envoyé du Père, je voudrais faire pénétrer en vous la signification profonde de la personnalité miraculeuse… miraculeuse à votre point de vue, parce que vous n’avez pas encore compris les membres spirituels – Christ est un « membre de Dieu », un membre du « cœur de Dieu », dirai-je pour situer l’affection divine et paternelle, de façon à vous permettre de vous la représenter – cela signifie « une activité concrète et visible, issue du centre affectif de Dieu » – Christ est amour … voilà pourquoi il existe, bon, pur, chastement tendre, infiniment miséricordieux … Mais, en réalité, Christ, « faisant partie de son Père », n’existe point, car vous ne pouvez dissocier de votre corps qui l’anime, un de vos membres, et pourtant il possède une indépendance visible et sensible, aussi longtemps qu’il partage votre ensemble corporel : il « est », mais il « n’est point » parce que tout est contenu dans la vie – sans la vie immanente qu’il puise en Dieu, Christ, qui est le substratum de la vie puisqu’il est l’amour, Christ cesserait d’être –
Si tout cela vous surprend, c’est que ces exemples eux-mêmes que nous sommes contraints de vous donner font naître en vous des impressions trop matérielles – la vie indépendante de ce qui est exclusivement esprit, vous reste difficilement compréhensible ; mais si vous concentrez vos efforts intellectuels pour définir l’amour, vos efforts affectifs pour le sentir, cet amour vous apparaîtra cependant dans sa beauté réalisée –
Je ne veux pas m’arrêter sur ce point, trop difficile pour vous, non pas qu’il s’agit de l’admettre, mais bien de le réaliser absolument , et je vous parlerai encore une fois de cette Figure du Christ, notre Maître bien-aimé, telle que nous la voyons parmi nous – Il nous éclaire, il est la sérénité et la paix, près de Christ, la haine et les rancœurs fondent comme neige, l’amour règne – et ceux-là qui refusent d’interroger l’infini de la pensée, (je ne parle pas ici de la pensée intellectuelle, mais du dégagement de l’âme) ne pourront pas, sans doute, découvrir le Fils de Dieu : un Idéal qui nous dépasse, une sainte passion d’aimer – (t2p428/429)
Pour nous ici, nous avons la vraie connaissance du fils de Dieu : une connaissance toute nouvelle – nous ne sommes pas surpris de « le voir » au milieu de nous, bien que nous réalisions qu’il « n’existe pas » – je ne sais si tu me comprendras –nous avons reconnu, ainsi qu’il nous l’enseigna, que Christ et Dieu sont « Un », soit le sentiment de Dieu, le sentiment par excellence qui « définit » Dieu, l’amour – cette qualité concessible de l’amour dont Christ est formé, c’est le point extrême d’une possibilité, qui nous est accessibles à ses premiers degrés – Plus haut, elle nous dépasse encore, mais deviendra pourtant réalisable, quand nos évolutions successives nous auront octroyé une plus parfaite ressemblance avec Dieu – (t2p424) –
Le Christ de l’évangile est le sommet aigu de la pyramide humaine ; sa base est faite d’une même essence que son sommet, Christ – il est le « commencement et la fin » – ceux que leurs moyens intellectuels ou psychiques, ceux que les entraves d’une existence encombrée de devoirs matériels, auront privé d’atteindre l’oméga, trouveront Christ dans l’alpha… Christ est à la fois, l’un et l’autre – je veux dire que, si la foi encore aveugle est l’alpha, « Christ », la foi éclairée est l’oméga « Christ » – en parcourant la route, vous verrez de nombreuses stations qui toutes s’appellent « Christ » – vous irez donc de l’une à l’autre, par le chemin unique : Christ – Christ et l’amour ne sont qu’une même réalité –« Il ne faut jamais vous détourner de la voie royale, mais y marcher autant qu’il est en votre pouvoir » ( t2p414) –
L’infini de la puissance spirituelle dépasse tout ce que vous croyez ! vous seriez pris de vertige, si cet abîme sans commencement ni fin, se dévoilait à vos yeux – voila le message qu’il vous faut redire à vos frères – ils sont si loin du Christ !!! comment comprendraient-ils l’amour ? Ils sont si loin de l’amour … comment comprendraient-ils le Christ ? (t2p404)
Si vous connaissiez la tendresse de Jésus, l’amour, vous auriez confiance dans ses promesses de vie, – il l’a dit, Il vit ! et nous vivons parce qu’il vit !
Christ aime comme le soleil rayonne… le soleil dont vous recevez chaleur et lumière, est un foyer d’incandescence – ses rayons projettent des vibrations de calories et de lumière – Christ, lui aussi est un foyer de lumière et de chaleur spirituelles (t2p363)
Je suis heureux de te parler de Jésus, dont l’amour nous fait vivre, nous alimente, nous enveloppe de rayonnements – il ne nous est pas possible de vous dépeindre la douceur infinie de s’approcher d’un tel amour ! (t2p351)
Quiconque aura honte du Christ et de sa révélation devant les hommes, sera traité avec rigueur devant Dieu – (t2p279)
Tout est là ! Christ, amour intégral, sous la forme concrète de Jésus de Nazareth, fut envoyé au monde pour rapprocher à la fois, Dieu de sa créature en Christ, et l’homme de son Créateur en Jésus – la justice du Tout-puissant voulait juger en « connaissance de cause » et savoir toute la détresse humaine – (t2p248)
La terre a reçu le don par excellence qui lui est fait chaque jour dans le don répété indéfiniment : « le Christ spirituel » – si Dieu méditait la venue d’un nouveau messager, pair du Christ sinon supérieur, comment pourriez-vous interpréter la parabole du Fils, envoyé par le maître de la vigne après tous les serviteurs impuissants ? Il y a un seul fils – il vous le dit lui-même – Christ, qui même pour les agnostiques, reste le Grand initié, l’esprit humain le plus proche de la connaissance de l’Absolu : Dieu – Christ, pour vous Chrétiens, le Fils du Dieu d’Amour … Amour par son origine, sa vie, sa doctrine et les conséquences de sa mort –
Christ n’a jamais annoncé à ceux qu’il laissait aux prises avec les difficultés formidables d’une Eglise nouvelle à fonder, un autre envoyé de son Père, sinon le Paraclet, le consolateur, le Christ spirituel – je puis t’affirmer que nos Maîtres (des esprits très élevés) ne nous enseignent point un autre Evangile que celui de Jésus de Nazareth, révélation de l’amour et du pardon de Dieu … que faut-il de plus à la terre ? le Messie, debout sur les marches du temple, proclamait la nécessité de suivre ses traces comme unique moyen d’arriver jusqu’à Dieu –
Christ vous a promis son retour quand les temps seront révolus, mais il vous a dit « je vous enverrai le Consolateur, l’esprit de vérité, qui vous guidera, – fit-il allusion à un autre envoyé de Dieu ?? Non pas !!
Toute la doctrine du « pain vivant » reste la seule indispensable et vraie…et cela aussi longtemps que les hommes parcouront leur pèlerinage terrestre – (t2p220/221)
Ne vous laissez point entraîner loin de l’évangile – Jésus de Nazareth s’est uni à notre humanité, et le Christ, fils de Dieu, à notre âme, également d’essence divine ; il nous apportait la révélation essentielle sur la double nature de l’homme – soyez paisibles dans vos affirmations de la légitimité de votre foi, dont l’éclectisme a pour fondement les mêmes origines que l’Eglise : c’est-à-dire, les affirmations des Ecritures, depuis la Genèse et jusqu’à l’apocalypse du visionnaire, inspiré par le Maître –(t2p183)
Christ a vaincu la mort ! Christ n’est pas mort ! « l’Amour du Père » ne pouvait pas subir une éclipse – la chair de Jésus de Nazareth fut dispersée, mais l’Amour du Père ; (la lumière créatrice et vie immanente contenues dans cette chair humaine) ne pouvait s’éteindre, même pour se rallumer aussitôt – Christ n’est pas mort ! Ce qui est issu de Dieu ne meurt point !
La vie qui nous anime est réellement la vie de Dieu, tout comme Christ est la vie de Dieu ! puisque le Christ n’a pu mourir, nous ne mourrons pas !! (t2p173)
Nous, les vivants éternels, nous sommes les témoins de la fidélité du Christ, qui enseignait à la terre la vie qui ne doit pas finir, et nous vous entourons de notre tendre présence ! nous proclamons notre bonheur incomparable, présage de votre destinée –cela suffit !! (t2p173)
La lumière du Christ – illuminés à votre tour par ses rayons, vous devenez participants de cette radiance, car, émanés d’elle, entretenus par elle, semblables à elle, vous portez son « nom de famille » et vous vous appelez « la lumière du Monde » – issus de la lumière transcendante de l’univers, votre rôle, similaire, mais plus modeste, est d’éclairer le monde… votre monde –
Quelle responsabilité, si les ténèbres règnent encore c’est que les témoins du Messie ont été infidèles – Rayons éparpillés de la Lumière, nous avons tous failli à notre devoir qui est « d’éclairer le monde » – (t2p107)
Dieu vous a montré son Amour, Christ : le Premier-né de la race voulue de Dieu, unique par l’exemple qu’il a donné, de la possibilité où se trouve l’homme de ne pas pécher …« Qui de vous me convaincra de pécher ? » a dit le fils de l’homme, et pourtant il connut la lutte et les tentations – « J’ai vaincu le monde » s’est-il écrié – Jésus de Nazareth était l’Amour insoupçonné, méconnu, trahi. Mais en se montrant plus fort que la mort, l’amour a posé le pied sur le dernier adversaire du Créateur (t2p65)
En se donnant au monde, Christ apportait la seule révélation dorénavant possible, puisqu’il ne se peut pas que Dieu fasse à l’humanité un don supérieur à son amour même –
Dans l’accoutumance machinale, vous avez laissé se perdre la « bonne nouvelle » ; elle est devenue pour vous « une vieille histoire » trop connue, ayant perdu la puissance de l’actualité – (t2p19)
La figure lumineuse du Christ se penche vers l’âme du chercheur – ce qu’elle ne peut pas faire, il le fera pour elle – cette harmonie des sphères de la perfection où règne l’amour, il en recueille un écho pour le faire parvenir, première récompense, dans l’âme de celui qui lutte « contre son corps de mort » – il lui dit « le chemin qui conduit à la perfection désirée, c’est l’amour », car l’amour parfait implique le complet renoncement à soi-même – l’amour est le rêve de l’âme – Jésus a dit « je ne vous laisse pas seuls », je suis toujours avec vous – venez à moi ! je vous conduirai à Dieu – (t1p448
s leo.
Le chemin c’est Jésus, c’est l’amour – vous l’avez vu plein de grâce et de sainteté, au milieu des hommes coupables et rebelles (t1p427)
Il a dit « Je suis la Lumière et il n’y a point en moi de ténèbres » –
Dieu a affirmé sa nature incomparable « Je suis celui qui suis » – Jésus a répété « Avant qu’Abraham fût, je suis » quel est l’homme qui eut osé un semblable rapprochement avec la personnalité éternelle de Dieu ? Un seul pouvait ainsi parler, sans épouvante devant la possibilité d’un blasphème : Jésus ! homme et Dieu – ce qu’était Dieu, Christ affirmait qu’il l’était aussi – Dieu s’est nommé lui-même « Je suis » – En Dieu, il n’y a point de passé ni d’avenir « il n’y a qu’un « présent éternel » – Christ a répété « Je suis » – Y a t’il besoin d’un autre témoignage de sa bouche pour admettre sa consubstantialité avec Dieu ?–
Je suis la lumière, je suis le chemin, je suis la source des eaux de la vie éternelle ! je suis la vie, je suis l’unique porte qui conduit au Père « Je suis » ! – Mes amis, en suivant les pas d’un tel guide, que pourriez-vous craindre des hommes ? Craignez celui qui veut vous faire abandonner cette direction sans pareille… craignez le mal ! le mal tue l’amour ! le mal prend parfois le nom de l’amour pour mieux tuer l’amour ! craignez le mal qui fera périr vos âmes après vos corps – (t1p428)
Christ suffit pour montrer Dieu puisqu’il est le moyen unique pour arriver à Dieu – Par arriver, je veux dire comprendre Dieu, autant qu’il est possible à la créature bornée de comprendre l’infini – par arriver je veux dire, s’élever à la hauteur d’un amour que les sages et les intelligents cherchent en vain dans leur sagesse et leurs lumières personnelles, par arriver, je veux dire, le don volontaire de la direction de sa vie au Dieu qui hait le mal – si vous n’avez pas introduit le Christ dans la forteresse de vos cœurs, vous n’arriverez jamais jusqu’à Dieu – (t1p429)
Pourtant lorsque Jésus eut appris à connaître ses apôtres, il sut lesquels comprendraient sa qualité messianique, et quel serait l’ami qui deviendrait un traître – Christ fut éclairé pendant sa vie même, des évènements vers lesquels sa destinée le conduisait – (t1p422)
Lorsque nous sommes délivrés du corps, et que nous avons appris la véritable destinée de nos âmes en découvrant la beauté de la Création, nous nous rendons compte de l’ingratitude des hommes pour leur Sauveur – Ce mot même de Sauveur est mal compris, et cependant il montre la perdition de l’humanité déjà accomplie ! (l’humanité était perdu irrémédiablement , si le Christ n’avait point accepté de se livrer à la chair pour se rapprocher des hommes et tenter de les arracher au mal) vous ne savez pas que cette acceptation du Christ était complète, avant même sa naissance sur la terre ; Jésus vous l’a proclamé « avant qu’Abraham fût, je suis »- l’amour de Dieu sous la forme du Christ fut le résultat de la certitude des évènements attendus et d’une soumission à la souffrance nécessaire –(t1p421)
Vous tous qui sentez au fond de votre conscience, la honte du mal accompli, contemplez, la croix ! je veux dire, la signification de la croix ! peut-être votre foi est-elle encore faible, qu’importe ! Peut-être la consubstantialité de Dieu et du Christ vous trouble t’elle encore … ne vous arrêtez point à cette recherche : l’évidence vous atteindra quand vous aurez compris l’amour –Regardez Jésus de Nazareth, homme, et ne cherchez pas à voir en lui Dieu, il était pauvre, il était obscur, et il a parlé comme jamais homme n’avait parlé, et ne parlera – Il vous a annoncé le royaume de l’amour, quand le monde attendait gloire et puissance – il vous a montré le mal sous toutes ses formes envahissant le cœur de l’homme – il vous a promis le pardon, autre manifestation de l’amour – il vous a arraché à la mort en vous dévoilant la victoire de la vie – Et pour cela, pour avoir aimé, il fut cloué sur une croix – (t1p419)
Jésus vous a dit « je suis toujours avec vous » – lequel d’entre vous est conscient de cette présence positive, objective ? vous êtes insuffisamment préparés à recevoir une telle béatitude, ; parce que les choses de l’esprit du Ciel, vous paraissent irréelles pour votre vie terrestre, mais réelles seulement pour un avenir, auquel vous ne pensez pas sans appréhension, parce que vous savez que vous devez franchir les portes du tombeau pour y accéder – (t2p24) La terre et le ciel ne sont qu’un même univers – la mort n’existe pas, ceux que vous placez dans un monde indéfini que vous appelez ciel, vous entourent, et Christ est réellement, personnellement au milieu de vous – (t2p24)
Vous avez reçu par la croix, la substantation de l’amour et sa transcendance infinie ; la croix est le point extrême de l’amour, et l’amour, pour avoir été jusqu’ à la croix fut la perfection de soi-même – Christ manifestation visible de l’amour intrinsèque de Dieu… ce qui, pour parler clairement est l’être de Dieu – (t1p419)
– naissance du Christ : produite par la « création » et non par « l’engendrement »- quand Dieu a envoyé son Amour sur terre, aucune intervention de l’homme n’était nécessaire – le fils du Dieu, père des esprits, a été conçu par l’Esprit et non par la chair (t 1 p36)
– Christ est la lumière révélée dont l’Evangile perpétue le rayonnement –
les aliments prolongent la vie, ne la produisent pas – Christ produit la vie de l’âme ; l’amour – l’Evangile l’entretient et le fait subsister, mais si vous n’y découvrez pas la subtilité essentielle de l’Esprit (l’âme de Dieu manifestée en Christ), vous aurez beau vous nourrir de l’Evangile, vous mourrez ! (t1p100)-
Vous savez Chrétiens, que vous devez faire triompher l’amour !
– « il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » – c’est donc bien par amour que nous avons renoncé à la vie terrestre (soldats de la guerre 14-18) –
Plus vous ferez de l’amour le grand vainqueur, plus vous rapprocherez du royaume de Dieu, l’humanité qui souffre dans l’exil – (t1 p101)
– vous ne pouvez méconnaître la grandeur incomparable du caractère de l’artisan juif, pauvre, inconnu, méconnu, qui fut Jésus de Nazareth – en méditant sur les paroles prononcées, jamais égalées, il est impossible de ne pas s’incliner devant leur élévation, leur autorité, et pourriez-vous ne pas vous dire que pratiquer consciencieusement cette morale d’amour, serait le salut de l’humanité ! (p406 t 1)
– si le Christ est né parmi les Hébreux, c’est parce que eux seuls avaient conservé la connaissance du vrai Dieu –
– Melchisédech a été une première incarnation du Christ – il avait été accueilli comme un être surnaturel – Mais Abraham vivait une alliance imparfaite, et le passage de Dieu sur la terre n’a pas été compris par les hommes – Dieu, n’ayant pu atteindre le cœur de l’homme pêcheur, lui envoya l’Amour – Melchisédech et le Christ ne sont qu’un –
– Jésus disait « les choses que je dis ne viennent pas de moi-même, mais de mon Père qui me les a enseignées – c’est donc la voix de Dieu qui parle en Christ – Jésus a prévenu les incrédules de son entourage, « celui qui douterait de l’inspiration du Saint Esprit en Christ ne sera jamais pardonné « – (p403 t 1) –
– le Christ pourrait être un prophète de Dieu, mais il affirma son unité avec Dieu, le Père et avec le Saint esprit – -voyez en Christ un fils d’homme, mais si vous repoussez la divinité de l’Esprit qui est en lui, vous ne recevrez pas la force nécessaire au salut de la terre
– Christ fut en même temps un homme et Dieu sauveur ! : l’Amour de Dieu, prit la figure de l’humanité, pour se prouver soi-même –
– Dieu aurait pu nous haïr, les rebelles, les pêcheurs, en opposition à sa volonté, mais Il est venu parmi les hommes et leur a promis son pardon et son amour, en échange du repentir et de l’abandon des âmes entre ses mains –
Dieu voulant expliquer son amour, prouver son amour, envoya son Amour lui-même au monde, sous une forme visible qui fut Jésus, Emmanuel « Dieu avec nous »
– Jésus disait « le chemin qui conduit à Dieu » – c’est l’amour pour Lui, et pour vos frères … je suis cet Amour – la vraie vie, celle qui n’est pas uniquement vibrations physiques et stériles, c’est la vie dans l’amour – Je suis cet Amour – Nul ne vient au Père que par la voie sereine de l’abnégation, qui est l’amour – je suis cette voie, –
– Jésus a dit « le suis le bon berger ! je suis la lumière du monde ! je donne la paix ! je console ! je soutiens ! je prie ! je suis la résurrection – donc l’immortalité –
– Jésus est l’amour de Dieu dans sa forme humaine, c’est par cela même que Jésus est Dieu – et que ce fut la Pensée de Dieu qui vint au-devant d’une humanité noyée sous l’égoïsme et l’avidité personnelle , pour lui montrer l’homme à l’image de Dieu, c’est-à -dire, l’accomplissement de la volonté d’amour – (p 322 t 1)
Christ fut le messager du Père – issu directement de Dieu, il a été engendré par la « volonté divine », c’est-à-dire le Saint Esprit –
Le Christ c’est l’amour incomparable qui est venu, homme parmi les hommes, pour nous sauver de la mort… souvenez-vous que la mort dont cet amour nous a sauvés, est la mort de l’âme, la mort éternelle –
– Christ a promis le pain de vie et nous le donne, sans rien reprocher, si nous le demandons – ce dernier mot implique les prières d’intercession, dans notre sphère comme dans la vôtre (t1p96)
– Le péché, cause de stérilité, non seulement par son incompétence à semer la vie, mais par l’indifférence avec laquelle il éparpille, les richesses des âmes ; il les appauvrit jusqu’à les conduire à la mort totale – Il fallait donc que l’amour du Dieu Tout puissant vint arracher à la mort définitive les âmes qu’il aimait, non par la violence, mais par lui-même… par l’Amour – Et Christ vint ! l’Amour de Dieu, « qui est, qui était et qui sera », qui existe comme existent les puissances spirituelles de Dieu, ce qui signifie d’une manière indépendante bien qu’unique… Dieu : Père, Fils, Esprit, Trinité et Unité à la fois – incompréhensible pour votre capacité intellectuelle, mais non pas pour votre âme –
– L’Amour de Dieu vint parmi les hommes, et les hommes le clouèrent sur une croix – Humain, puis divinisé de nouveau, par son acceptation d’un supplice pour l’amour des bourreaux
– Dieu a crucifié son amour ! il aurait cependant pu le rappeler à Lui, avant la consommation du sacrifice … était-il plus difficile de faire remonter le Christ au ciel avant la croix, qu’après le sépulcre ? non pas ! mais le maximum de l’amour sans restriction n’eût pas été atteint aux yeux du monde – et Dieu a laissé crucifier son Amour ! Et lorsqu’il ressortit du tombeau le jour de Pâques, il avait encore acquis plus de puissance sacrée –
Il fallait que le Christ souffrit pour prouver l’amour – cela c’est la vérité fondamentale. Le Christ sans la souffrance, n’eut jamais démontré les possibilités extrêmes de l’amour. il fallait que le Christ souffrit pour que fût accomplie sa mission – (p 381 t 1)
Être l’amour, avoir le don de soi sans réserve, puis constater l’égoïsme, la malveillance… tous les résultats de la haine envahissent le monde, ce monde pour lequel il a souffert – Chrétiens, qu’avez-vous fait de l’héritage d’amour légué par votre Maître ?
Il fallait que le Christ souffrit ce qu’il a souffert car il n’y a pas plus grand amour que de donner sa vie – (p381t1)
Peu à peu, la révélation messianique jettera une lumière plus brillante sur la théologie chrétienne, car nous commençons par appeler les Chrétiens, pour atteindre, de proche en proche toute l’humanité – Celle-ci représente toute la science nécessaire à l’humanité pendant sa vie terrestre, à condition que les hommes sachent s’emparer des richesses infinies de l’enseignement du Rédempteur -(t1p136)
Il vous est avantageux que je m’en aille disait le Christ à ses disciples et il ajoutait « pour permettre la venue de l’Esprit consolateur » dont la présence ne pouvait pas coïncider avec la sienne – affirmation magnifique de l’unité de Jésus et de l’Esprit, émanations directes et inséparables l’une de l’autre et de Dieu- Ainsi dans son amour, le Père qui reprenait à lui le Fils, dont la tragique mission était terminée, avait préparé le retour immédiat du Christ spirituel : le Paraclet (l’esprit saint) – Toutefois, l’homme, après avoir semblé s’emparer de ce nouveau don de Dieu pour en vivre, tomba dans l’indifférence et petit à petit, se détachait de la vie de l’esprit – vous avez de la peine à réaliser le courant psychique unissant l’au-delà et la terre – Dieu en Christ, habitant l’humanité par l’esprit ; puis à leur image, l’homme désincarné subsistant spirituellement parmi ceux pour qui la vie intime et fidèle du souvenir alimente les forces spirituelles – cet échange constitue la « communion des saints » dont l’église, malgré l’affirmation de sa foi, a si peu senti la douceur infinie – (t1p138)
Christ est le même éternellement – il sauve de l’autre côté du voile, toute âme sincère et aimante – le reste est secondaire , pendant la vie matérielle, la seule chose indispensable à la matière est le pain quotidien… le reste est jouissance, peines, beauté, et peut exister ou disparaître sans que le résultat soit vital – ainsi en est-il pour vos âmes, la nourriture spirituelle – Christ, pain de vie, substance de Dieu, est la seule chose indispensable – Christ est le pain du Ciel – celui qui mangera le pain vivant qui est dans le Ciel, Jésus, ne mourra jamais -(t1p187)
Dieu, après avoir donné à sa créature la chair et la liberté dans la chair, vit que la puissance du mal s’était emparée de cette chair et de cette liberté –
Christ fut homme et c’est en connaissance de cause qu’il nous juge – la partie de l’unité divine qui a partagé la faiblesse de la chair, connu nos épreuves, nos tentations, nos effrois – et rien ne se rapproche plus de l’humanité que son cri « mon père que cette coupe passe loin de moi » – c’est donc en toute justice que nous sommes jugés –
Nous avons reçu à la naissance, la preuve de la plus grande de la confiance de notre Père : la liberté – nous en trouvant indignes, Il pouvait nous châtier – mais Il nous aime et nous a envoyé par amour, sa Justice : l’Evangile, spiritualité du sentiment exprimé dans les récits des apôtres, qui raconte « l’âme de Jésus » – il y a aussi l’âme de Dieu, l’âme de cet esprit mystérieux que nous ne comprendrons que dans le face-à-face promis à nos efforts persistants – mais je ne veux pas aborder un tel sujet à peine compréhensible pour ceux qui nous enseignent et qui ne ferait que vous troubler –
« nul ne connaît le Père que le Fils » – Mon Père et moi sommes un » – Qui m’a vu a vu le Père – que ces paroles du Dieu-Homme vous suffisent pour admettre l’autorité de son amour, telle qu’elle ressort de l’Evangile
Que serait le monde si vous pratiquiez les commandements résumés par Christ ? Que serait le monde si vous le remplissiez d’amour, ainsi que vous y êtes appelés ? (T1p258) –
Christ est une parcelle fragmentaire d’un Tout encore voilé pour nous tous – Il est la manifestation par excellence de l’Amour et du Bien – il a accepté la vie dans la chair par amour- sa mort par amour, ses promesses sont des promesses d’amour ; ses commandements, des règles d’amour ; ses reproches, le châtiment qui doit amener la repentance et le salut, c’est encore un motif d‘amour – Il est le chemin qui permet d’aller loin de la terre où l’on souffre, vers le Ciel où l’on aime –
Jésus a dit « demeurez dans mon amour, je viendrai à vous » – quelles promesses, et vous hésitez encore ? jusqu’à quel point ? il n’y a pas de limite !
Dieu, par Christ, son amour a tout supporté pour des coupables, et vous coupables, vous ne sauriez pas tendre la main à d’autres coupables ? (T1p261)
Pour vous faciliter la connaissance de son amour, Dieu vous le montre, vivant de la vie de la chair, sous les traits du Christ, Christ fut tout amour, il a enseigné l’amour-
Puisque Jésus vint sur Terre dans notre faiblesse et notre dépendance, sans jamais avoir perdu l’union avec Dieu, il est le Modèle que nous devons suivre durant notre pèlerinage terrestre – votre but reste le nôtre : c’est l’union absolue avec Dieu, le face-à-face avec la source de vie, – notre Guide est le même : Christ, qui a réalisé notre programme spirituel sans défaillance ; notre secours est dans l’inspiration de l’Esprit et des esprits qui nous sont supérieurs – (t1p414)
Christ est la vérité dont vous devez faire votre nourriture – Il est la force initiale et le but ! (t2p28)
Le témoignage de l’évolution accomplie depuis la naissance de la race, c’est la compréhension de l’amour, entrevu dans les promesses de l’ancienne alliance, réalisée en Christ, qui est de ce fait même, le sauveur des hommes – Il est évident en effet, que le premier pressentiment de l’homme en face de Dieu, se manifesta par la crainte : l’homme-enfant tremblait parce qu’il ne comprenait pas encore – depuis la venue du Messie, la certitude de l’amour du Père transforma la conception du bien transcendant –
Comment se peut-il que vous hésitiez encore à trouver dans l’Amour, la clé de voûte de tout le plan divin ? Jésus ne vous a-t-il pas décrit lui-même le jugement dernier ? Ceux qui auront exercé la charité – l’amour – entreront dans la joie et la vie éternelle ! Ceux qui se seront refusé au devoir d’aimer, seront réservés pour le châtiment – Jésus vous a laissé un seul commandement personnel : aimez-vous les uns les autres – (t2p57)
Le ciel, ne n’oubliez jamais, n’est pas un endroit, un lieu, un monde spécial, le Ciel est un « état d’âme » – ceci dépasse encore votre compréhension ; acceptez-le par la foi – (t2p29)
La vie du ciel n’est pas autre chose que Dieu mis en pratique…l’amour – le royaume et le règne de Dieu, c’est aimer – en vérité, tout le reste n’est qu’apparence – (t5p314/315
Ne laisse pas les petites choses de la terre troubler ton équilibre moral… ton caractère – que tout cela est peu important, chère maman, dis toi bien que votre vie terrestre est un drame immense : votre âme doit y combattre contre le mal de haute lutte – l’enjeu de cette terrible bataille, c’est la vie éternelle, le bonheur éternel, l’éternelle présence du Maître, l’éternelle présence des bien-aimés engagés joyeusement au service de celui qui incarne l’Amour, et l’Amour c’est Dieu – t1p450)-
Cette victoire, après tant d’efforts, permettra à votre âme d’échapper à la mort définitive, la seconde mort qui ne connaît ni réveil ni résurrection –
Le bonheur est accessible à votre vie terrestre si vous vous souvenez de toutes les armes de combat que vous avez reçues de Dieu : la conscience qui reprend ; le Saint Esprit qui enseigne et intercède ; l’Evangile, pain vivant ; Christ Lumière, Christ Amour ; Christ l’Evangile qui vous montre en Dieu un Père miséricordieux et bon ; l’Evangile où Jésus vous apparaît comme un Frère dans la chair ; l’Evangile qui contient les promesses de votre vie sur Terre et de la vie à venir : l’Evangile qui reprend, stimule, encourage, console, aide –celui de la crèche, de la croix, du jugement, de la miséricorde – l’Evangile qui condamne le monde… le charnel, l’Évangile qui annonce la victoire de l’esprit – et puis l’arme suprême : la Communion, que le Sauveur vous a laissée en souvenir de Lui – Alors que vous faut-il de plus ? luttez sans crainte, avec l’adversaire auquel vous livrez trop facilement les places fortes de votre âme – (t1p216)
Il est temps ! Regardez autour de vous ! au combat ! au combat ! Ne permettez pas à l’ivraie d’étouffer la moisson merveilleuse ! L’amour, le sacrifice, le pardon, la haine du mal, de l’hypocrisie et des tentations de la chair, telle est la croix ! la croix sert de glaive pour défaire l’ennemi : la croix est l’étendard qui montre le chemin aux soldats du Christ – soyez de bons soldats – cette lutte tragique doit se terminer par la victoire – (p219t1)
Promenez vos regards sur les sociétés qui vous entourent, depuis les humbles jusqu’aux maîtres de la terre ; tous foulent aux pieds les commandements, les restrictions, les interdictions qui font vivre selon l’évangile – jeunesse lascive, vieillesse sans vertu, ceux pour qui nous avons donné notre vie sont détournés du chemin de l’honneur – et voilà pourquoi nous venons autour de vous pour sonner le rassemblement aux approches de la bataille décisive – celui qui est le chef, c’est Jésus – il avait dit « ceux qui prendront l’épée périront par l’épée » – c’est la condamnation de l’agresseur – mais Christ ajouta : « que celui qui n’a point d’épée en achète une… « c’est l’absolution du défenseur et sa justification – (t7p116)
Si vous ne tenez pas contre votre poitrine votre épée en forme de croix, les coups de l’adversaire de Dieu vous atteindront sans merci – mais, Christ a prévenu ses apôtres au moment où son regard découvrait l’abîme de lâcheté et de trahison dans lequel ils allaient tomber – il leur dit « que celui qui n’a pas d’épée en achète une » il en faisait des soldats, des soldats pacifiques et fidèles de sa cause d’amour, les soldats qui ne reculent jamais lorsqu’il s’agit de défendre leur chef, le Sauveur des hommes –
Levez-vous donc et quittez cette table où s’entasse l’argent qui n’achète point ; abandonnez cette tâche vous qui « amassez les biens de la terre pour la terre, abandonnez tout cela et marchez dépouillés sans comprendre même où Jésus vous conduit quand il appelle ; suivez-le ! » (t7p110)
Pensez-vous que les discours et les explications paraboliques suffisent pour asseoir sur son trône terrestre le roi de la paix, mes frères ? vous vous trompez lourdement, et ce qui fait la gravité de votre erreur, c’est que vous seuls êtes responsables du chaos où se débattent les hommes – qu’attendez-vous de Dieu ? il vous a dit « je vous donne ma paix, je vous laisse ma paix » et ce legs expliquait sa tentative que les anges avaient annoncé aux bergers, en proclamant la paix sur la terre et dans le ciel – « heureux les pacifiques » – n’est-ce pas là tout l’évangile ? mais je t’ai fait comprendre que la paix n’est pas le pacifisme et que le chrétien doit lever le bouclier pour protéger son peuple contre le danger d’anéantissement, aussi bien matériel que spirituel –
« de l’Eternel sortira l’arc de guerre » s’écriait Zacharie – nous venons vous le dire encore en vous incitant à la résistance (t7p45)
« Je ne suis pas venu apporter la paix sur la terre, mais l’épée »…. Et Jésus ajouta que des divisions contre nature suivraient son apostolat divin – les parents contre leurs enfants, les enfants contre leurs parents, en un mot une lutte ardente, dont ses disciples devaient triompher en annonçant et en pratiquant le renoncement par amour, dont il laissait le tragique exemple : sa croix ! (t6p217)
Qu’attendez-vous pour combattre ? « Christ n’est pas venu apporter la paix sur la terre, mais l’épée » : Christ disait à ses apôtres, « que celui qui n’a point d’épée en achète une » –
Saisissez donc l’arme consacrée par le fils de Dieu, le chef de l’armée céleste, qui est aussi le prince de la paix – tel est le moyen, tel est le but : prendre l’épée et combattre pour faire triompher la paix – ce n’est point par votre négligence que vos établirez le royaume de Dieu au milieu des hommes, c’est par la lutte incessante et charitable, par l’épée du vengeur… car l’adversaire est puissant et ses soldats innombrables – si vous leur tendez la main, la croix du salut sera détruite et noyée dans le sang – il faut être des guerriers, des combattants inlassables, toujours le glaive à la main – or, ce glaive mes frères, c’est la prière, force de Dieu accordée aux hommes et qui peut le vaincre (t6p127)
Que la lutte continue, que les agitations troublantes dont vous vous apercevez sur la terre ne sont que la répercussion de batailles spirituelles, d’efforts désespérés des dominations et des puissances, esprits mauvais », dont vous parle Paul, instruit par ses visions supra-terrestres – ne cessez pas le combat tandis que l’ennemi vous presse, plus déterminé parce qu’il se sent menacé – Il faut que tous ceux dont les bien-aimés ont donné leur vie pour cette guerre, prient, implorent la paix n’est pas encore née ! – ne vous arrêtez point sur le bord du chemin, soldats du Christ, ne permettez pas à l’ennemi perfide d’endormir votre vigilance …– debout ! la paix ne se trouve que dans l’amour… et le monde est plein de haine – (t1p426)
Souvenez-vous que consciemment ou inconsciemment nous avons combattu sous la croix de Jésus puisque nous voulions faire triompher la justice – plusieurs d’entre nous ont suivi le Maître, choisi comme général des âmes ; ceux-là étaient dans la vérité, ils avaient eu la révélation des motifs occultes de la tempête qui bouleverserait la terre –
Ne pleurez pas sur nous ; joignez vous à la grande armée des esprits qui suivent le Christ (t1p427)-
Il y a une parole du Maître, bien appropriée à l’époque que vous vivez « le royaume des cieux appartient aux violents ; il est forcé » que celui qui a des oreilles pour entendre, entende !
Rapprochez d’une autre importante affirmation de Jésus « croyez-vous que je sois venu apporter la paix sur la terre ? non, vous dis-je, mais l’épée – qu’est-ce à dire sinon que votre titre de gloire c’est d’être, comme nous ici, des soldats, des soldats de Christ –
Les jeunes de la génération que nous voyons à l’œuvre sur la terre, sont des violents ; mais hélas ! ils font de leur violence un outil destructeur de l’amour – votre chef est amour … combattre sous son égide, c’est aimer – (t6p59)
Le Maître a dit « croyez-vous que je sois venu apporter la paix sur la terre ? » non, désormais les familles seront divisées contre elles-mêmes » si le mal se lève, en ennemi d’une église instituée avec des prémisses de guerre, que vous en semble ? Le message du Fils serait-il démenti par les faits ? Pourquoi seriez-vous troublés de la réalisation des avertissements de Jésus ? la mauvaise entente était prévue, et la mère se dresse contre sa fille, la fille contre sa mère… c’est-à-dire la religion contre les citoyens, les citoyens contre la religion « ne vous mettez pas en souci …le lendemain aura soin de ce qui le regarde », mais puisque l’ennemi se présente, saisissez les armes du Christ et luttez sous ses drapeaux ! les armes du Christ sont les fruits de l’esprit « la charité, la joie, la paix, la patience, la douceur, la bonté, la fidélité, la tempérance… –
Mais alors, si la division règne, les Chrétiens sont-ils coupables ? oui, car ils ont fait profession de porter les fruits de l’esprit – des disciples de l’esprit de Satan, père du mensonge, sont en droit de les accuser car « ils disent mais ne font pas » – entre eux, ils se combattent, ils se tendent des pièges, ils se jalousent !
Serez-vous surpris alors du signe de Dieu à la terre –la guerre rédemptrice » pour stimuler les enthousiasmes et pour susciter les conversions nécessaires ! –
Jésus avait prévenu que le règne de l’humilité, du renoncement et de l’amour, qu’il venait établir sur la terre, ne le serait point sans luttes tragiques (t5p204/205)
Avant l’évangile, l’humilité et la charité avaient un sens tout différent : l’humilité était un abaissement, la charité un profit personnel, fait pour attirer les hommages ; servir se confondait avec servilité (t5p205)
Il en est qui commencent à tendre l’oreille pour entendre l’écho de l’au-delà, que ceux-là soient fidèles et « agressifs » – peut-être seras-tu surprise de cet adjectif, je veux dire que lorsque l’on a la joie d’être un soldat de l’amour, il ne suffit pas de se défendre, il faut attaquer l’adversaire (t5p460)
Dieu, par sa volonté même est appelé « l’éternel des armées » parce que ses fils sont des soldats – « le Royaume de Dieu appartient aux violents » , ce qui veut dire à ceux qui combattent passionnément – vainqueur, l’homme reçoit sa couronne de lauriers non point comme un paresseux dans l’inaction, mais comme un lutteur qui a triomphé au moyen d’un effort – Où voyez-vous dans le langage des Livres sacrés, la place du pacifisme lâche ? celle de la paix glorieuse après le combat, oui, frères, mais non point le laisser-faire, le laisser-dire pour éviter la lutte qui produira la victoire d’une cause qui est celle de Dieu
Qu’elle est grande, l’erreur de ceux qui ne comprennent pas l’obligation de la lutte pour un chrétien ! évidemment je parle ici de la lutte morale et non de la guerre (t4p231)
« Je ne suis pas venu apporter la paix sur la terre » a dit aux siens le prince de la paix – Ne comprenez-vous pas l’appel au combat de votre maître ? clamez tous les chants de la guerre sainte ! car Dieu ne vaincra pas sans ses guerriers, puisque la victoire qu’il escompte pour la terre est celle de l’homme contre l’homme – je veux dire : le triomphe sur soi-même (t4p72)
La repentance est le premier signe de l’amour retrouvé pour le père insulté, renié … oublié ! Il semble que les protestants négligent ce devoir primordial – je ne veux pas dire que le protestantisme ignore la repentance, ou la déclare sans motif obligatoire… mais par réaction conte un formalisme maladroit, les réformateurs ont coupé les ailes à la repentance , en supprimant la confession des péchés – cependant, la doctrine initiale fut ainsi prêchée par le précurseur ; il attendait sur la rive du Jourdain les pénitents sincères et recevaient ensuite le baptême préparatoire à celui du messie –
Je ne donne pas comme exemple la conception catholique de la confession, devenue avec le temps un simple rite, sans valeurs et sans vertu ; je ne préconise pas l’absolution par les mains du prêtre, mis en quelque sorte trop souvent à la place de Dieu –
Je te l’ai dit souvent, je suis incapable de tracer des chemins dans la théologie, ni de transformer les méthodes et de révolutionner l’église en lui offrant des directives nouvelles – j’attire simplement l’attention de ceux dont, sur la terre, j’ai partagé la doctrine et la foi, et je les préviens d’une erreur importante dans leur théodicée, dans la forme et dans le mode du culte selon les réformateurs : ceux-ci voulaient revenir aux traditions de la primitive église… mais la confession est l’un des rites les plus nécessaires au baptême purificateur–
La confession des péchés et des offenses, c’est la porte ouverte pour l’entrée du Christ dans l’âme repentante et purifiée – (t4p427
La contemplation est la gestation de l’acte d’amour fécond, mais non point cet acte lui-même – je m’explique : contempler en aimant est évidemment un mouvement, mais un mouvement composé de quiétude, si vous ne l’accompagnez pas du dépouillement absolu, de toute impulsion égoïste – en un mot, le dépouillement est inséparable de la contemplation, si elle atteint la perfection de son impulsion déterminante – vouloir contempler l’absolu du Bien, sans se « déshabiller » soi-même, est une aspiration irréalisable –
Je note donc ceci : se dépouiller totalement de soi permet la contemplation à laquelle l’âme aspire, mais l’une n’est pas possible sans l’autre pour contempler Dieu – l’âme doit s’anéantir volontairement, puis ressusciter tout et uniquement amour – toutefois, le rôle de l’âme dans le vouloir de Dieu n’est pas la passivité : Dieu n’est pas, Lui non plus, passif : Dieu créé éternellement – je ne parle pas ici de la matière, mais du souffle spirituel – en effet, Dieu est la vie immanente ; s’il s’arrêtait, soit de créer, soit d’aimer, la vie concentrée en Lui-même s’immobiliserait : Dieu vivrait, Lui seul, sans perte mais sans profit – (t6p242)
Fuyez en vous-même les laideurs d’une vie déformée par le péché, et contemplez la figure de l’homme-Dieu– Comme lui, retirez-vous dans le sanctuaire inspirateur du silence et de la solitude qui favorisent le recueillement profond, pour prier, pour adorer, pour rendre grâce, pour vous instruire – Lui-même qui n’avait perdu le contact avec la Divinité dont il était l’émanation amoureuse, lui-même ne songeait point à se passer de la nourriture spirituelle, ni de l’offrande consacrée de sa personne obéissante, au Dieu d’Amour qui dirige toutes choses – Auriez-vous la prétention de vous détourner de la source où le Christ étanchait sa soif ? Suivre le chemin qu’a suivi le Messie et ne pas réaliser que, devant les pièges et les obstacles qui s’y trouvent c’est marcher vers l’abîme – Jésus prit son point d’appui sur Celui qui «l’envoyait dans le monde pour vaincre le monde – (t5p377)
Il y eut toujours, parmi les hommes de toutes les générations successives (et cela depuis que l’humanité s’est élevée au rang spirituel.. je veux dire, Adam) des âmes illuminées par la grâce divine, qui ont compris et pratiqué ces choses, mais il en est peu qui se soient résignées à la double action de l’esprit et du corps : Marthe ne comprend pas Marie, et Marie se détourne tristement de Marthe –
Par la réaction qu’amenaient des mœurs brutales, sauvages, le moyen-âge vit éclore une légion de mystiques, qui formèrent un vrai jardin céleste – Dans cette catégorie, je comprends les ascètes qui martyrisaient leur corps, dont ils sentaient les chaînes – toutefois leurs œuvres étaient rarement altruistes, et le plus souvent, ils envisageaient un but personnel : l’acquisition du salut – voire même les possibilités extatiques de la mysticité, avec ses jouissances et ses visions, surnaturelles pour leur ignorance – au milieu de ces étoiles du ciel mystique, il y eut cependant quelques astres : ceux qui envisagèrent de toute autre façon les grâces reçues, et considérèrent à juste titre, que Dieu les accorde comme les talents de la parabole, à charge de les faire valoir au bénéfice de l’Amour –
Vous pourriez citer ces chrétiens exceptionnels, dont je vois l’admirable influence : une Thérèse d’Avila par exemple, et sa « petite sœur Thérèse » qui, venue parmi nous, recueille les roses de son jardin mystique pour les rendre à la terre en inspirations, en secours, en interventions, en prières… je t’ai déjà parlé d’elle.
Ces cas particuliers vous prouvent la possibilité de pratiquer sur le plan terrestre la religion véritable et éternelle – les âmes contemplatives sont indolentes, elles se détournent de l’activité ; les âmes combatives oublient la nécessité de contempler avant d’agir – je vous mets cependant en garde contre une exagération de l’effort à contre sens, j’entends par ces mots, que Dieu ne dispense pas à toutes les âmes des qualités semblables, et qu’il exige par conséquent d’autres résultats de la diversité de ses dons –
Il y a donc des âmes destinées à l’action par la prière, et d’autres âmes à la contemplation, et pour me servir de la comparaison toujours redonnée, il y a Marthe et il y a Marie – c’est une distinction un peu subtile que je veux établir là, et je semble me contredire : pourtant, tu me comprendras si j’ajoute : la contemplation qui est le fruit naturel de certains esprits, doit servir à l’union parfaite, avec Christ, pour permettre par cette intimité un « état de prière » (c’est volontairement que je ne me sers pas du mot « oraison », auquel l’école mystique a donné un sens spécial) cet état se manifeste en intercessions, en supplications pour tous les hommes, et non point en appels à la grâce au point de vue égoïste et individuel –
L’action de la prière est incomparable car pour l’esprit écrasé sous le poids, soit du mal, soit de la souffrance, la foi ne suffit pas à rejeter le fardeau insoutenable : il faut implorer et supplier le Maître omnipotent d’intervenir en exauçant –
Telle est l’action de l’âme contemplative, et vous n’avez pas le droit de critiquer celle qui, pour l’amour de l’humanité perdue, renonce à toutes choses et consacre les nuits et les jours à prier pour les autres (t5p27/28)
Jésus ne reprochait pas à Marthe de se préoccuper des aliments pour le corps, mais bien « de se mettre en souci, et de s’embarrasser de ce qui n’en vaut pas la peine » (t5p29)
Ce que Dieu réprouve, c’est l’égoïsme, que l’œuvre soit contemplative ou active, elle doit s’appeler la charité – « celui qui veut sauver sa vie la perdra » (non pas un châtiment, mais une conséquence inévitable, car un but égoïste tue l’âme (t5p29
La grande méprise des contemplatifs, c’est l’égoïsme ; la contemplation doit au contraire produire un magnifique retour sur autrui, qui fait de l’adoration tout autre chose qu’une prétention empirique de se suffire à soi-même, dans se préoccuper de son prochain – le Christ, en résumant par deux commandements la loi et les prophètes, a formulé toute la logique de la vie humaine ; « adorer Dieu … mais aimer ses frères » ; car la racine c’est l’amour pour Dieu, et la fleur, la charité fraternelle ; si vous supprimez le résultat, vous rendez vaine la cause…
Aucun motif qui côtoie le personnalisme n’est admis par Dieu ; dans aucun cas vous ne sauriez vous retrancher derrière le prétexte fragile de la vie contemplative pour mener une existence de paresseux – (t4p346)
Aux pieds de Jésus de Jésus (qui lui-même se délassait de la route parcourue), comme Marie Madeleine, reposez vous et laissez-le parler à vos âmes – vous n’atteindrez vraiment le sommet de vos contingences humaines, qu’en donnant la même importance à la vie spirituelle et à la vie matérielle (t4p347 ibus)
La Création est un acte inconcevable pour l’esprit rabaissé de l’homme terrestre ; la Parole créatrice qui, du néant, fit jaillir l’univers illimité, éternel – l’univers dont certaines fonctions cesseront, de par la volonté du Tout Puissant, mais dont les autres s’acrroîtront et se perfectionneront, s’adaptant à des circonstances nouvelles – La parole de Dieu est la seule chose que l’intellect humain réalise naturellement, si je puis dire, parce que l’homme voit et sent son résultat ; la parole de Dieu a extériorisé la volonté de Dieu : quand Dieu eut dit « que la lumière soit ! » le chaos s’ordonna, et les organismes innombrables commencèrent à se discipliner – Pour les anges du ciel eux-mêmes, l’origine de la création est un infini plein d’obscurité, mais son avenir est éternel – sa stabilisation est encore pour nous un inconnu, que nous voilons de confiance et d’amour – l’avenir se montre à nous comme une gloire (j’entends par là une lumière radieuse ; celle du règne de l’amour) , dont les élans de notre adoration pour Dieu nous rapprochent, mais qui réclame cependant un acte de foi, de tout esprit qui n’a pas encore terminé l’ascension de la montagne de la perfection – Le mystère a cessé de nous être indifférent, comme il l’est, hélas ! pour tant d’âmes incarnées : nous étudions, et nous apprenons ce que nous enseignent nos guides, sous l’impulsion de Jésus-Christ, l’amour divin ; « ayant été homme, il a le jugement sans défaut » qui lui donne l’indulgence hors de laquelle aucun des hommes, ni terrestre, ni céleste, ne pourrait subsister – Par la prière constante, nous recherchons ce contact étroit avec le Christ, qu’il appelait « manger sa chair et boire son sang » – (t6p309)
La nature, dont les mécréants reconnaissent la souveraineté et l’autorité, et dont on ne peut pas négliger ni mépriser les décisions, la nature, est par conséquent, un symbole qui exprime Dieu dans sa création, – en somme, et ceux qui ont la foi, et ceux qui refusent de la faire entrer dans leurs combinaisons variées, s’inclinent également devant les forces de la nature – (t6p314)
Je t’ai déjà dit que les pensées, ou plutôt les « pensées-forces », sont une puissance répartie par Dieu dans toute la création – Cette affirmation te surprendra peut-être, mais j’insiste : tout être vivant pense, car l’instinct qui se révèle chez les êtres inévolués – voir chez les végétaux – n’est autre chose que la pensée, encore obscure et inconsciente – je vais plus loin… les minéraux eux-mêmes ont une vie, qui est la concentration en eux de la pensée divine et créatrice ; or, son « émotion » puis-je dire, demeure fixée dans le règne minéral, telle l’aube de l’instinct. en effet, « l’évolutionnisme » est une conception exacte en une certaine mesure ; pourtant il serait plus conforme à la vérité de préciser en l’appelant : le « développement du germe sacré », déposé en toutes choses par le créateur –
Il n’est pas un atome né par l’ordre de Dieu (et ils le sont tous) qui n’ait conservé le motif éternel ; or, l’éternité n’est pas stagnante …c‘est une onde divine issue de l’émetteur éternel et si, dans la création, cette onde paraît avoir un point de départ, ce n’est que pour la lourdeur de compréhension de la créature bornée, qui ne la distingue point avant l’émission terrestre ; je ne chercherai pas à te démontrer la véritable éternité, puisque c’est seulement ici que nous commençons à la comprendre ((t6p6/7)
Il est évident que Jéhovah, sous son aspect sombre, était cependant désirable pour éveiller la conscience primaire de l’homme qui s’élevait à peine au-dessus de l’animal à son apparition sur la terre ; l’humanité encore balbutiante n’aurait jamais compris la douceur rayonnante, l’humilité royale d’un Jésus de Nazareth (t5p277)
a que vous êtes composés de corps gravitants, et ce principe élimine la possibilité de l’isolement – vous faites partie du système ; vous évoluez comme individu, et comme concrétion vivante ; vous évoluez aussi évidemment que les astres, qui accomplissent un voyage distinct et séparé, mais restent pourtant en communion avec une société de leurs semblables, et poursuivent un soleil qui fuit toujours – chacun de ces astres a sa vie propre, qui lui appartient, mais qui n’en fait pas moins partie d’un autre individu : c’est l’essentiel des satellites d’un même centre d’attraction –
Vous êtes un microcosme en diminutif, mais à la fois un des plus importants de la création, – il y a dans l’univers, d’autres mondes habités ; je n’ai pas à m’occuper de ces fils étrangers, bien qu’ils aient un même père que les hommes– rappelez-vous seulement l’importance accordée par Dieu, à l’humanité, qui lui avait coûté tant de sacrifices, avant même qu’il en fut arrivé au don de son Christ – sa création à des limites que vous ne pourrez jamais découvrir… que jusqu’à présent nous-mêmes ignorons encore –
Chaque enfant de Dieu est une constellation – comment parlez-vous d’isolement, de solitude ? je chercherai plus tard à te montrer le fond de ma pensée qui reste obscure pour vous (t2p314)
Le privilège potentiel d’engendrement accordé à l’homme, est simplement l’autorisation de se servir des forces créées par Dieu pour réaliser une œuvre concrète – sans cela, l’homme ne serait plus seulement un engendreur, mais un créateur – la vie octroyée par Dieu à la matière spirituelle, constitue la parenté divine – N’est-ce point Dieu qui a créé les corps (j’entends les corps matériels) et cependant ils sont nés de la volonté et des oeuvres de l’homme – il en est de même des âmes)
Ainsi l’éternité antérieure des âmes ne réside point dans l’âme, mais dans le souffle de vie divin qui l’anime , et de même que le corps privé de l’esprit meurt, l’âme qui ne serait point animée par l’esprit cesserait d’exister – Il résulte de ceci que la vie répandue dans l’univers et qui prend sa source en Dieu, est la cause d’éternité – Nous héritons la nature de Dieu dans le sens congénital, avant même de faire partie de la descendance et de l’héritage humain –
Quand nous naissons dans la chair, c’est que les parents qui nous ont engendrés ont utilisé les matériaux donnés par Dieu ; ils les ont concentrés pour les individualiser, selon les lois voulues par le Créateur, et l’éternité existe pour nous avant notre existence ; de même quand nos corps mortels ont subi la corruption, notre désagrégation matérielle n’interrompt en rien notre immortalité –
Dans ce que je t’explique ici s’affirme l’unité continue de l’être, et la logique te montrera que l’esprit, fils de Dieu, n’a qu’une seule existence véritable, quel que soit le vêtement qu’il porte… Ainsi, le passage sur la terre n’est pas une interruption, pas même une parenthèse, et l’homme conservera sa filialité divine d’éternité en éternité –
Avez-vous constaté pourtant la dépendance terrestre de l’esprit incarné ? les soins que vous donnez à votre chair, la nourriture qui vous fait subsister dans cette chair, modifiant non seulement votre apparence, mais votre caractère – Ainsi en est-il de l’engendrement humain, et ce ne serait pas impunément que les parents useraient sans méthode de la « matière première » que Dieu leur offre –
Si les couples humains considéraient leur responsabilité sacrée dans l’acte d’engendrement, la vision du royaume éternel de Dieu illuminerait les destinées terrestres – (t5p388)
Vous vous emparerez des richesses insoupçonnées de l’infini qui vous entoure, dont vous ignorez tout, puisque votre science est remplie d’erreurs – L’infini, les espaces mystérieux où, pour reprendre haleine, vos intelligences perdues se rattachent aux mondes organisés , que vous croyez isolés malgré leur parenté avec le vôtre, l’infini a des lois qui le régissent, toujours semblables aux lois que vous montre le système solaire par ses satellites – sachez cependant que ces mondes… ceux même que vous découvrez au moyen des instruments les plus perfectionnés, représentent en comparaison de l’infini créé, (sur un même plan) les infiniment petits de vos études biologiques, et ceux-la seuls, qui sont accessibles à votre observation, puisque, au-delà d’une vie plutôt pressentie que constatée, vos moyens sensoriels ne vous permettent plus d’atteindre ni l’extrême petitesse, ni l’extrême grandeur –
Il y a donc dans l’espace les mêmes gravitations constamment reproduites, la même évolution, toujours tournée vers l’aimant générateur et attracteur : Dieu –
Rien n’est vide, il va de soi ; mais, l’effluence qui remplit ce milieu inaccessible aux pressentiments actuels de la science, est, elle aussi, de la matière créée avec un résultat autre, et pourtant substantiellement identique à la matière dont vous pouvez observer le principe constitutif – La vie immanente parcourt toute la création issue de Dieu – il ne peut en être autrement, puisque Dieu, en créant, n’a pas seulement donné la forme, mais la vie – Les immensités, les espaces viennent… d’une vie organisée, ordonnée sur le même principe que l’homme lui-même – tp2p228)
Beaucoup de raisons m’empêchent d’aller plus avant dans la révélation que je t’apporte, et que de prochaines découvertes confirmeront devant la science – la première est la volonté divine de laisser l’homme en face des mystères qui l’entourent, diminuer peu à peu cet inconnu par un effort persévérant, anoblissant – la seconde est la très grande difficulté que j’éprouve à te faire recevoir psychiquement des impressions, sur des sujets dont tu ignores tout – ceci m’obligerait à reprendre, depuis l’origine, tout ce que l’humanité a amassé de savoir et d’hypothèses (dont les unes sont fausses et les autres vraies) sur lesquelles est construit l’édifice scientifique – que de traditions vont se trouver erronées ! que de dogmes renversés ! mais ce sera l’œuvre du temps, et si nous vous répétions ce que nos maîtres, lumières du monde spirituel, nous enseignent, eux qui connaissent tout de la science devant l’humanité, quel désastre cela provoquerait !
L’omniscience donnée à l’homme encore enfant, devant la transcendance des causes et des effets, amènerait un déséquilibre profond de la pensée, et ruinerait à tout jamais l’effort vers le progrès ; le matérialisme avide, qui partage l’intellect avec les aspirations spirituelles, envahirait les concepts de l’homme pour le conduire à la paresse mortelle de ses affinités supérieures et de leurs justes curiosités –
Néanmoins, le moment est venu de vous montrer que tout ce qui constitue la création (ce que vous appelez matière, éther, etc..) fait partie intégrante d’un ensemble unique, non pas dissocié, mais joint dans un admirable unisson de forces, à la fois agissantes et identiques – la matière vous avait déjà révélé sa vie immanente jusqu’au-delà des atomes, concrets d’après vous, mais qui sont animés eux-mêmes par la gravitation universelle – (t2p229)
Il y a des races différentes et innombrables dans cet univers que Dieu a engendré : chacune a sa mission et sa tâche, elles n’ont pas à répondre les unes pour les autres – les procédés de Dieu sont applicables à la création universelle, et l’univers constitue ce corps éternel, où l’élément primordial est la vie de Dieu qui anime tous les mondes –
Dieu a créé touches choses, Dieu remplit de sa vie fécondante tout ce qui existe ; soit le monde matériel, soit le mon,de spirituel, soit la matière stabilisé dans sa forme visible, soit la matière diffuse qui remplit les espaces, soit la matière déjà évoluée (les âmes), soit la matière en voie de perfectionnement (les corps) – tout est composé de même… des échanges incessants entraînent cette matière obéissante, granulaire et gravitante sur les chemins désignés par Dieu –
Le cours incessant du fleuve de vie n’est pas limité à la terre, il franchit les espaces, il s’associe à la matière des mondes sans nombre, qui renvoient à leur tout le flot généreux vers la terre et dans l’infini qui les entoure –
Dieu vous montre par l’organisme humain, les lois qu’il a voulu pour entretenir la vie – les phénomènes qui alimentent vos artères et vos veines, sont un symbole et une image de ce que j’appelle « la circulation universelle »- (t2p236)-
L’émanation du principe créateur n’est autre que « votre âme », votre être réel, enfermé dans les enveloppes de l’esprit et du corps – c’est la partie constitutive de vous, étincelle du foyer de vie « Dieu », appelée à devenir éternelle et qui déjà est immortelle – les vibrations se rechargent, puis-je dire, au dynamisme initial : Dieu , et leur évolution reste ainsi infinie, si la volonté de l’interrompre n’intervient pas dans ce sens, et du fait de l’homme ; c’est cela le refus d’aimer, qui laisse s’affaiblir l’âme, et fait cesser le retour à l’amour, moteur unique de la création – (t2p194)
La gravitation successive est toute l’idéologie créatrice ; il y a un seul pivot immobile : le créateur lui-même : il est immobile, parce qu’il est la perfection innée, incréée, éternelle – Il n’est pas possible à cette perfection réalisée, de se mouvoir dans un sens ou dans un autre, ce qui impliquerait un but à rechercher, donc une faiblesse dans la perfection acquise… ceci n’est pas – Comme vous constatez le mouvement de tout l’univers observable à vos faibles capacités, les mondes dont vos découvertes scientifiques vous ont prouvé la gravitation par répercussion continue, se transportent en même temps vers un but inconnu à votre science, qui entraîne tout l’ensemble dans une direction unique –
Etes-vous arrivés à l’évolution intellectuelle, qui vous permettra de réaliser l’unité de la création et du Créateur ? Lorsque nous vous dirons que cet univers créé, matériel et transformable, est lui-même essence de Dieu, et contient dans sa matière des forces fluidiques, dont le producteur dynamique est Dieu ; lorsque nous vous dirons que le phénomène d’attraction qui ramène l’âme à Dieu, existe pour toute la création … vous ne pourrez comprendre ! car il est évident que Dieu n’est pas un point fixe dans l’infini qui entoure les mondes créés, et pourtant, c’est bien vers ce Dieu dont la volonté le fit exister que marche l’univers, et non pas vers l’indéterminé et l’inconnu – ce mouvement dérivant de la matière, est la répétition du même phénomène dans la spiritualité psychique (ce qui est plus spirituel que votre esprit), votre âme – Elle est entraînée dans l’orbite de son Dieu, comme la terre est attirée invinciblement par le soleil, l’âme cherche à regarder la Lumière permanente sans laquelle ses « cellules » manqueraient le principe vivants – cette impulsion, partie de Dieu et revenant nécessairement à Dieu, comme l’enfant nouvellement né à la mamelle de sa mère pour substanter la vie dont elle lui a fait don, reçoit dès son départ une existence séparée –
Votre âme est, par conséquent, distincte de Dieu, elle forme votre « noyau » essentiel vivifié par le souffle de Dieu, et s’habille de l’esprit et du corps – l’âme vivante n’est pas asservie aux lois de son Initiateur : elle peut substituer une action qui lui est propre à celle de Dieu, et dévier de l’orbe tracée pour ne pas revenir à l’aimant divin, qui perd, de ce fait, la puissance attractive qu’il avait sur elle. L’âme va à la dérive, aussi longtemps qu’elle ne cherche pas à retrouver la direction unique conduisant au port – (t2p195)
Que de phares Dieu dresse sur la route de cette âme égarée ! Christ est le plus lumineux, car dans chair, il fut « la bonne volonté de Dieu » et l’unité avec Dieu dès qu’il retrouva la vie en esprit – Mais vous avez de nombreux fanaux tout le long des rives, durant votre voyage … ouvrez les yeux ! (t2p195)
J’ai voulu par ce qui précède, te montrer avant tout la véritable nature de l’âme, qui est un « geste » de Dieu – Je veux dire que lorsque Dieu créa les âmes, l’impulsion venue de lui et qui est par conséquent sa matière spirituelle, s’est prolongée en vibrations – ces vibrations animent votre ego (qui n’est pas uniquement matériel, mais spirituel aussi), cependant l’âme seule garde des « dispositions » pour l’éternité – mais … (vous devez faire bien attention à cette diaphore) notre corps glorieux, l’esprit, est destiné à continuer avec l’âme une association que Dieu a trouvé nécessaire – en effet, l’âme est trop loin de toute matérialité pour constituer une forme visible, même aux yeux des esprits désincarnés encore en évolution ; ce n’est que dans le face à face avec Dieu, dans la fusion ineffable qui restituera à Dieu la moisson provenant de sa semence, éparpillée par sa main généreuse, ce n’est qu’à ce terme de l’évolution séparée de l’humanité que disparaîtra la forme spirituelle du corps, car les âmes se reconnaîtront par l’amour, et seulement ainsi– Peut-être tout cela vous dépasse-t-il encore ? (t2p195)
Je ne puis expliquer à votre matérialité, les conditions spirituelles, immanentes et transcendantes, sans prendre des exemples qui vous soient accessibles –
Tu as vu, dans ma dernière lettre, la nature divine de l’âme, émanée de Dieu et formant votre centre vital général (centre de toutes vos facultés diverses) et qui par conséquent, est la réalité unique de votre personne – autour de ce noyau, vivant et vivificateur, irradie la lumière qui devient votre intellect, vos affinités psychiques, tout ce vous appelez : « sentiments, croyances, impulsions du cœur – de ce centre s’échappent les forces agissantes qui actionnent votre cerveau (vois la différence que j’indique entre cerveau et intelligence), ce cerveau qui pendant de longs siècles fut assimilé au dynamisme produisant toutes les manifestations extériorisées par l’être humain ! vos récentes expériences vous ont prouvé l’erreur des hommes de science : le cerveau est un instrument répercuteur, mais non pas auto-producteur des forces, accumulées dans un générateur plus parfait : le centre vivifique, « votre âme » substance de Dieu – le cerveau reçoit ces forces impulsives, et les transmet, il ne les produit pas – il résulte de ceci, que toutes les vibrations nées dans votre âme, et dont les molécules sont entraînées dans le mouvement de la vie, gravitent autour de leur « soleil » si je puis dire, et que votre être est lui-même un univers, dont l’âme est l’astre dirigeant et attirant, qui, à son tour, subit l’appel attractif de Dieu… toutes ces forces en mouvement sont en réalité « votre vie même », elles se combinent, produisent des courants divergents qui font de vous des êtres vivants, pensants, agissants … et responsables, malgré l’apparence contraire – En effet, il y a un directeur conscient de cette activité, tout comme une machine savante qui fonctionne automatiquement, qui semble vivre, et à laquelle cependant une pensée et un geste donnent l’impulsion première et la maintiennent –
Vous ne nierez pas que si, vous ne dirigez point votre subconscience en état d’action, dans les mouvements réflexes que la logique des impulsions enchaîne, vous avez choisi toutefois l’impulsion donnée, et vous vous en sentez responsables – voici donc votre individualité agissant dans un sens voulu par vous, et faisant « exister » les indications formulées par votre âme – de ce centre initiateur dépendra par conséquent l’inclinaison de votre vie d’homme ; or de centre, qui est un fragment assimilé de la divinité en vous, Dieu vous en fait-il un don total en l’animant de son souffle de vie ? certainement oui, Dieu ne « prête » pas les âmes, il les « donne » et sa créature peut faire de ce don, l’usage que sa liberté lui facilite – les impulsions bonnes ou mauvaises que produit votre âme sont le résultat, non pas du fait que cette âme existe, mais de la manière donc vous l’exercez, et donc vous la cultivez – (t2p197)
Lorsque vous subissez cette lutte tragique dans votre dualité psychique, il s’agit de deux principes agissant « sur votre âme » : l’un parti de votre chair elle-même de ses convoitises, de ses erreurs, de sa corruption, l’autre inspiré par la divinité qui est en germe dans votre âme, où Dieu l’a semée ; mais vous êtes responsables de ces deux ennemis, ils font partie intégrante devant Dieu de votre personnalité – la manière dont votre âme réagit est, de ce fait, sous la dépendance de votre volonté : il faut vouloir faire le bien assez exclusivement pour détruire toute possibilité de faire le mal… –
Quand nous parvenons à la vie de l’âme dans une existence extrinsèque, nous touchons aux questions les plus difficiles qui se placent devant l’humanité – la vie de l’âme déborde en quelque sorte, et devient « la vie telle que l’homme l’extériorise » : c’est votre vie quotidienne, avec ses influences reçues et projetées, c’est le rôle auquel Dieu vous appelle, dans la collaboration avec vos compagnons de service… les enfants du Père des Cieux, et c’est votre service, sous la croix triomphante du Messie, ; c’est votre existence visible pour la terre, qui prépare celle que vous vivrez dans les régions célestes – qu’elle est loin de votre pensée, la conscience éveillée de cette dualité, qui crée en vous un conflit dans lequel vous devez choisir ! l’adversaire qui s’appelle le Mal est né par vous, celui qui s’appelle le Bien est d’origine divine… l’un tuera l’autre – réconciliez ces deux frères ennemis par la prière (t2p200) –